Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, samedi, avoir accordé sa grâce à son prédécesseur et ancien rival Laurent Gbagbo, sous le coup d’une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011.
« Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à Monsieur Laurent Gbagbo, ancien président de la République », a déclaré Alassane Ouattara, dans son discours en prélude à la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Le président Ouattara a également demandé « qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères ».
« J’ai aussi signé un décret accordant la libération conditionnelle au vice-amiral Vagba Faussignaux et au commandant Jean-Noël Abéhi, condamnés pour des infractions liées à la crise post-électorale de 2010-2011 », a déclaré Alassane Ouattara.
Par ailleurs, le président ivoirien a signé un décret accordant une grâce à près de 3 000 concitoyens condamnés pour des infractions mineures.
La crise post-électorale de 2010-2011 a fait 3 000 morts en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo, président de la République à cette époque, a été arrêté et transféré à la Cour pénale internationale de La Haye (CPI), où il a été jugé et définitivement acquitté en mars 2021 de crimes contre l’humanité.
Il a regagné la Côte d’Ivoire le 17 juin 2021.