Le Parti des Peuples Africains, Côte d’Ivoire (PPA-CI, dirigé par l’ex-président Laurent Gbagbo) a salué mardi les mesures prises par le président Alassane Ouattara, mais exige une loi d’amnistie en lieu et place de la grâce présidentielle.
« ’annonce, le 6 août 2022, de la grâce présidentielle accordée au Président Laurent GBAGBO, ne répond pas aux attentes légitimes de nos compatriotes. En effet, si le Président Laurent GBAGBO s’est investi autant dans le renforcement de la cohésion nationale, c’est parce qu’il estime qu’il est temps de fermer la parenthèse de la crise post-électorale de 2011 en suivant la voie que la CPI a clairement indiquée au pouvoir ivoirien », a indiqué Koné Katinan, dans une déclaration.
« Le PPACI se félicite de la libération vice-amiral Vagba Faussignaux et au commandant Jean-Noël Abéhi, du dégel des avoirs du président Laurent Gbagbo et du rappel de sa rente. Cependant le PPACI demande l’application des recommandations du dialogue politique, notamment la libération de tous les prisonniers civils et militaires, l’arrêt des poursuites contre les responsables politiques de l’opposition, la prise d’une loi d’amnistie en lieu et place de la grâce présidentielle, le retour sécurisé des exilés, la réforme de la CEI ainsi que tout le cadre légal institutionnel des élections », a souligné le porte-parole.
Pour le parti de Laurent Gbagbo, « la condamnation à 20 ans de prison pour un supposé braquage à la BCEAO, ne repose sur aucun fait réel. En effet, trois audits menés successivement, par les services internes à la banque centrale, le cabinet internationale air and Young et le trésor public français ont tous conclu que la Bceao n’avait subi aucun préjudice. Mieux le conseil des ministres de l’UEMOA n’a relevé aucun préjudice, aucun cas de vol. La BCEAO pour sa part, n’a jamais porté plainte pour braquage et ne s’est jamais constitué partie civile dans le procès qui a conduit à la condamnation de Laurent Gbagbo à 20ans de prison. »
Fulbert YAO