Bly Blé David, président de l’intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (ISEPPCI) s’est confié jeudi à lexpressionci.com, où il a fait le point des discussions engagées avec le gouvernement sur les revendications des syndicats d’enseignants en grève depuis plus de deux semaines.
Lexpressionci.com : Que doivent retenir les ivoiriens des discussions engagées avec le gouvernement, après deux rencontres ?
« Le lundi nous avons discuté. Nous avons suspendu le mardi et on a repris le mercredi. On a encore suspendu le jeudi, et demain vendredi 22 février on reprend. Le premier jour, on a discuté pour les cours de mercredi et la reforme des conseillers pédagogiques. Pour les cours de mercredi, après les débats, ils nous ont demandé de faire une proposition qui ne prenait pas en compte les cours de mercredi. On a fait. Mais l’administration a suggéré qu’une évaluation soit faite. Là aussi, nous n’avons pas pour le moment apporté notre adhésion à cette proposition. Donc on est sorti de cette discussion un peu divisé. Sur la reforme des conseillers pédagogiques, il y a un consensus minimum dessus. Il faut qu’on se mette ensemble pour pouvoir valider les différents éléments qui doivent nous permettre d’aller à la reforme. Nous avons repris le mercredi pour parler de la question de promotion des instituteurs adjoints. A ce niveau encore, nous avions demandé la suppression du concours de promotion. En lieu et place d’un concours, on a suggéré un examen. Nos propositions ont été notées et elles ont l’adhésion de l’administration. Seulement, ils ont rejeté la suppression de l’emploi des instituteurs adjoints, qu’on avait souhaité. On reprend vendredi avec l’indemnité de logement et la question de paiement des 500.000 F des enseignants deflattés»
Lexpressionci.com : Êtes-vous satisfait après les deux rencontres ?
Les choses avancent. Je ne peux pas traduire une satisfaction. On observe pour le moment.
Lexpressionci.com De retour de France mercredi, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara a appelé à la reprise des cours. Quels commentaires ?
C’est tout à faire normal que le chef de l’Etat appelle à la reprise du travail. Nous, on veut aller au travail. Seulement il faut que les questions que nous avons portées devant l’Etat trouvent une solution. C’est ce que nous disons. Donc nous continuons les discussions au moment où nous sommes en congé. Je crois que s’il y a un consensus sur un certain nombre de questions, nous allons voir nos camarades pour qu’ensemble on décide de la conduite à tenir.
Lexpressionci.com : Peut-on espérer une reprise des cours lundi ?
Je ne peux pas anticiper. Seule l’Assemblée générale va décider.
Fulbert YAO