Les enseignants du supérieur Johnson Kouassi Zamina et Joël Dadé, incarcérés à la maison d’Arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) depuis près d’une semaine se portent bien.
Selon Me David Goba, leur avocat, joint par téléphone ce dimanche, les deux membres de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) ne sont nullement affectés par leur incarcération. Bien au contraire, ils ont «le moral haut».
«Mes clients, je suis allé les voir hier [samedi] à la Maca. Leur moral est très haut. Johnson et son ami. Nous sommes restés au moins deux heures. Il n y a aucun problème. Ils sont prêts à tenir le temps qu’il faut », a déclaré Me David Goba.
L’avocat souhaite que l’instruction s’accélère, révélant par ailleurs que les enseignants du supérieur projettent d’organiser une seconde marche verte le jeudi 28 février prochain, au sein de l’université pour soutenir leurs camarades.
Rappelons que depuis le 4 février dernier, les enseignants du supérieur observent un arrêt de travail, ils exigent le paiement des reliquats des Heures Complémentaires 2016-2017 issues de la commission tripartite syndicats-décanats-présidence de l’UFHB.
C’est dans ce contexte de crise, que les deux syndicalistes dont le secrétaire général de la CNEC, Johnson Kouassi parti aux informations à la préfecture de police relativement à l’arrestation de son collègue Dadé Joël, a été mis en garde en vue et déféré à la maison d’Arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) mardi.
Selon leur avocat, ils sont accusés de «troubles politiques, à l’ordre public, séquestrations, menaces et injures »
Depuis leur incarcération, les manifestations et déclarations se multiplient. Le Jeudi 21 Février 2019, une marche verte a même été organisée par la CNEC à l’Université FHB d’Abidjan Cocody, couronnée par un meeting à la place de la présidence de l’Université.
Dans le souci d’apaiser les grévistes, de retour de France mercredi, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara a invité les enseignants en grève à reprendre le travail “le plus rapidement possible”.
Fulbert YAO