Les fistules obstétricales n’épargnent aucune région de la Côte d’Ivoire.
pour une prévalence nationale de 1% (EDS 2021), le District Autonome du Zanzan est l’un des plus touchés, avec une prévalence de 1,4% chez les femmes de 15 – 49 ans ».
Ce sombre tableau a été présenté par le Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle Pierre Dimba ce vendredi à Bouna.
C’était au cours d’une cérémonie conjointe de don et de bilan de la présentation des résultats et leçons apprises de la mission d’opération des femmes porteuses de fistules présidée par la Ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba.
Cette cérémonie s’inscrivait dans le cadre de la coordination des engagements de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD+25) et du suivi du PND (2021-2025).
Initiées par le gouvernement ivoirien avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et celui de la République de la Corée du Sud à travers la Koica, les journées bilan de l’expérience de coopération transfrontalière pour l’éradication de la fistule obstétricale et le renforcement des initiatives intégrées d’autonomisation de la femme et des jeunes participeront à la réduction de la pauvreté dans cette région.
La Ministre du Plan et du développement qui présidait cette cérémonie a rappelé son importance, « au-delà de sa portée humanitaire, le traitement des fistules et la réintégration des femmes qui en sont victimes dans leur communauté est une œuvre de développement car elles visent à ne laisser personne de côté, y compris les personnes rendues vulnérables du fait notamment de la pauvreté, de la malnutrition et des problèmes de santé consécutifs bien souvent à des pratiques traditionnelles dommageables. », a affirmé Nialé Kaba.
Elle a insisté sur la volonté de la Côte d’Ivoire d’accélérer les investissements stratégiques visant à mettre fin aux décès maternels.
La représentante résidente de l’Unfpa a, quant à elle, traduit ses remerciements aux autorités ivoiriennes pour leur engagement avant d’insister sur la volonté de son institution d’aller plus loin,
« Le Fonds des Nations Unies pour la Population est fermement engagé avec la République de la Corée du Sud à travers son Agence International de Coopération, KOICA, et d’autres partenaires, pour donner une nouvelle impulsion à la lutte pour l’élimination de la fistule obstétricale. Nous sommes convaincus qu’en mutualisant nos efforts autour de partenariats solides, nous pouvons éliminer la fistule dans notre pays bien avant 2030 », a dit Cécile Compaoré.
Fulbert Yao