Lomé la capitale togolaise accueille depuis ce jeudi matin le 3e forum de la CEDEAO, Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, sur l’éducation à la culture de la paix, à travers le dialogue intra et inter religieux.
Il est co-organisé par la commission de la CEDEAO et la République togolaise et parrainé par trois personnalités religieuses du continent à savoir : Cheikh Serigne Babacar Sy Mansour Khalife du Sénégal, le général des tidianes ; Mgr Edward Tamba Charles l’archevêque de Freetwon et son altesse Nana Kobna Nketsia V, chef suprême de la zone traditionnelle d’Essikado au Ghana.
Pour ce 3e forum sur l’éducation à la culture de la paix, à travers le dialogue intra et inter religieux, la commission de la CEDEAO a choisi pour thème : «Communautés, extrémisme violent et cohésion sociale en Afrique de l’Oues».
Autour de cette thématique, des leaders religieux de la sous région ouest africaine et d’autres acteurs invités réfléchiront pendant trois jours aux différentes initiatives et actes qui peuvent favoriser une paix durable en Afrique de l’ouest.
Présentant tout l’intérêt de la CEDEAO pour ce forum de Lomé àl’ouverture, Barros Bacar Banjai, le représentant résident de la CEDEAO a indiqué que le thème choisi « vise à revitaliser la cohésion sociale, la confiance et les bonnes relations entre les communautés sous régionales ».
« Ce n’est que lorsque les individus ont un sentiment d’appartenance qu’ils seront prêts à protéger la paix et à contribuer à la sécurité dans notre société » a-t-il soutenu.
L’objectif de ce forum, a-t-il poursuivi, « est donc de renforcer les mécanismes de dialogues, au sein des différentes communautés de la sous-région ouest africaine, de cultiver la compréhension mutuelle et l’esprit de tolérance entre les religions ».
Conformément à la vision d’une CEDEAO de paix des pères fondateurs, il a souligné que la CEDEAO attend avec impatience, les recommandations du forum de Lomé.
« Ces recommandations devraient permettre à la CEDEAO, d’élaborer un plan d’action que les États membres seront appelés à mettre en œuvre pour développer la sécurité et la coexistence pacifique. Les communautés également devront pouvoir, à travers ces recommandations, œuvrer en toute confiance dans leur rôle, en tant qu’acteur dans la prévention de l’extrémisme violent et le renforcement de la cohésion sociale » a souligné Barros Bacar Banjai.
Les travaux ont été officiellement ouverts au nom du président Faure Gnassingbé, par Robert Dussey, ministre des affaires étrangères du Togo, chargé de l’intégration régionale, chargé des togolais de l’extérieur.
En instituant ce forum en 2016, a-t-il dit « la CEDEAO a sans doute pris la mesure de la difficile question de la cohésion humaine au sein des États membres et au sein de l’espace intra régionale ». Dussey pense que « pour une cohésion pacifique et durable dans la région ouest africaine, il faut construire une résilience sociétale, qui suppose un effort soutenu de mutuelle compréhension, de tolérance, de dialogue et de dépassement de soi pour réapprendre à vivre ensemble. Qui veut la paix éduque à la paix ».
Il a annoncé à cet effet qu’au terme des travaux samedi, une déclaration de Lomé pour la paix sera adoptée par les participants, pour faire de Lomé, la capitale de l’éducation à la paix.