« Le train d’Abidjan à Ouaga 1898-1958 », c’est autour de ce thème que s’est ouvert le jeudi 24 novembre 2022, une exposition photo au campus 2 de Bouaké, dans le ventre de l’amphi C.
Jusqu’au samedi, dans la rotonde de American corner, cinquante-deux panneaux retracent l’histoire de l’infrastructure du chemin de fer, de sa mise en place d’Abidjan à Ouagadougou.
Pour cette première journée de l’événement, en présence des membres de l’Association des cheminots à la retraite, ce sont plus de 200 étudiants qui ont visité l’exposition qui prend fin samedi.
Pour le professeur titulaire Bekoin Raphaël, Directeur du le Laboratoire de Recherches en Sciences Historiques (LARSHI), « on ne saurait faire de l’histoire sans images. Pour initier nos étudiants à connaître l’histoire, à écrire l’histoire à partir des images, on s’est servi de cette exposition comme moyens, pour non seulement visualiser le passé, mais voir comment les éléments iconographiques peuvent permettre de restituer le passé. Le train est un élément important dans le développement de la Côte d’Ivoire. Dans les centres urbains traversés par le train, la présence des rails a permis un véritable brassage des populations. Le train suscite également beaucoup de souvenirs. Certes il y a eu des routes comme éléments de communication dans le passé de la Côte d’Ivoire, mais, elles n’ont pas eu les mêmes portées que les rails ».
Quant au Docteur Ouattara Brahima, Commissaire général de l’exposition, en collaboration avec l’Association culturelle française Images & Mémoires, le Laboratoire de Recherches en Sciences Historiques (LARSHI) du département d’histoire de l’Université Alassane Ouattara, maître d’œuvre de cette exposition, veut faire revivre à travers 50 ans d’histoire (1898-1950), le passage du Train d’Abidjan à Ouagadougou.
L’enjeu qui se dégage autour de cette exposition est d’analyser, par la magie des images, la question de l’impact de ce mode de transport sur l’environnement socioculturel et économique de Bouaké et des localités environnantes. Pour sa part, Docteur Loudougnon Elvine, représentante de l’Association Images et Mémoires en Côte d’Ivoire a indiqué que son association vise « une exposition itinérante, pour montrer un peu et ramener surtout dans nos pays africains, notre mémoire photographique et surtout les vulgariser. Au-delà des expositions, nous avons un cahier et mémoire, un bulletin où se trouvent différentes publications scientifiques. Après Abidjan et Yamoussoukro, on se trouve à Bouaké, pour cette fois-ci, retracer soixante d’années d’histoire de la création du train.
L’exposition part des travaux les plus basiques au montage des gares, des différents trains, aux animations dans les gares, aux révoltes liées à cette activité ferroviaire, en l’occurrence celle des Abbey ».
Marcel Konan
Correspondant régional