A Motobé, localité de la sous-préfecture d’Oghlwapo, dans le département d’Alepé le feu couve toujours, contrairement à ce que le chef intérimaire veut faire croire par médias interposés. A-t-on appris auprès des populations qui disent être sur pied de guerre.
« Nous sommes étonnés d’une telle défiance à l’autorité de l’état. Faire de telles agitations dans la presse pour une zone qui est déclarée en sursis (….) Nos autorités sont trop responsables pour laisser passer un tel acte qui n’honore pas non seulement l’administration territoriale, le ministre de la construction et tous les ivoiriens soucieux de voir ce pays avancer dans un état de droit. Beaucoup de manquements restent à signaler, mais nous attendons avec impatience les informations qui permettent de telles déclarations », ont confié nos interlocuteurs.
Il faut noter qu’un litige foncier qui perdure depuis deux ans est en train de menacer gravement la tranquillité des populations en cette nouvelle année 2023, dans la coquette bourgade de Motobé.
De fait, il y a une semaine les habitants du village sont sortis nombreux dans un premier temps et le jeudi 29 décembre pour dire non à la vente de terrains communautaires et demander la suspension pure et simple de toutes activités de lotissement non ordonné jusqu’à nouvel ordre. En effet, le chef intérimaire du village de Motobé, Faustin Bindjé Obikoi, résident à Abidjan en remplacement du chef Simplice Odjé Odjé, ne fait rien dans les règles de l’art. En complicité avec plusieurs autorités administratives et locales, le chef intérimaire a suspendu de façon unilatérale le président du comité de gestion foncière, pourtant voté par les villageois. Et nommé un individu qu’il maîtrise.
Ainsi, libre et avec la main mise, il octroie de manière irrégulière des parcelles communautaires à des opérateurs non autorisés, en tout lieu, maquis, bars et espaces gastronomiques. Irrités par cette façon de procéder, plusieurs autres opérateurs légalement installés et exerçant dans le lotissement dans cette même zone, ont saisi les autorités compétentes et les tribunaux pour un règlement du litige.
Malheureusement, il y a des opérateurs immobiliers qui continuent d’exercer, malgré l’affaire qui est encore pendante. D’ailleurs, le Ministère de la construction, du logement et de l’urbanisme saisi de l’affaire, a adressé le 01 décembre dernier des courriers à différentes directions de Tutelle et au Sous-Prefet d’Oghlwapo à l’effet de surseoir à la délivrance d’actes administratifs portant sur les plans de lotissement dénommés ‘’Cité Atlantide I, II’’ et Motobé Beach.
Mais, malgré cette mesure de sursis, certains opérateurs toujours en complicité avec le chef Intérimaire font des manigances qui tendent à la vente et l’achat des terres communautaires. Raison pour laquelle, les populations de Motobé ne veulent pas se laisser faire. Ils sont décidés vaille que vaille à s’opposer à cette forfaiture.
Fulbert Yao