Le Réseau des femmes Journalistes et des professionnels de la communication de Côte d’Ivoire (Refjpci) a initié un dialogue intergénérationnel (DIG) le samedi 28 Janvier 2023 à Soubré, afin de renforcer les liens sociaux par la création d’une passerelle entre les jeunes, les adultes et les personnes du 3ème âge.
Selon Agnès Kraidy , présidente Refjpci les liens entre les générations ont perdu de leur texture, il n’y a plus de places de rencontres entre les jeunes et les personnes du troisième âge. Les crises socio-politiques ont contribué à élargir le fossé entre les générations et la présence envahissante des technologies de l’information et des réseaux sociaux ont « virtualisé » les relations humaines, donnant l’illusion d’une proximité qui n’a jamais autant été mise à mal. D’où la nécessité du dialogue intergénérationnel, sorte de passerelle entre les jeunes, les adultes et les personnes du 3eme âge pour échanger, discuter, se parler, s’écouter. « Il n’y a pas d’âge pour écouter l’autre (…) On devient parent par imitation de ce que nos parents ont fait mais nous avons le devoir de veiller à ce que nos enfants soient mieux que nous », a-t-elle indiqué.
Pour Agnés Kraidy, l’enfant imite ses parents, essaie de ressembler à ce qu’ils lui offrent comme modèle. « Donc cela nous oblige à devenir des modèles pour nos enfants et des exemples pour nos enfants en tant que parents. Nous voulons entrer en dialogue avec nos enfants, cela suppose que nos enfants considèrent que nous avons la légitimité pour leur parler », a-t-elle expliqué.
Un panel a permis de dégager plusieurs éléments qui portent atteinte à la communication parents-enfants, notamment l’utilisation du téléphone portable avec l’apparition des réseaux sociaux qui contribue à l’effondrement d’une société des valeurs, l’absence des parents dans la vie de leurs enfants et la méconnaissance des us et coutumes par les jeunes. Des recommandations ont été faites pour un usage plus sain des téléphones portables et réseaux sociaux, une présence plus accrue des parents dans la vie des enfants et le retour à une société africaine des valeurs à travers l’enseignement des us et coutumes aux enfants.
La secrétaire général 1 de la préfecture de Soubré, Samassi Ly Madina a invité les générations en présence à s’approprier les résultats du dialogue et surtout les jeunes qui ont besoin de repères, de valeurs anciennes qu’il leur faut pour amorcer leur développement individuel et culturel.
Méité Yacouba