. Camarades Vice-Présidents de la PFN,
- Camarades Présidents des organisations et Secrétaires Généraux,
- Camarades Présidents des Plateformes sectorielles et membres des Commissions spécialisées,
- Camarades Présidents des organisations syndicales du secteur public et privé de Côte d’Ivoire,
- Mesdames et Messieurs de la presse,
- Chers amis travailleurs,
- Chers invités,
Tout protocole respecté,
C’est avec une très grande joie et une profonde reconnaissance que j’ai l’honneur de vous accueillir dans ce bel espace aménagé pour la circonstance, en ce jour qui est pour les travailleurs du monde entier, un grand moment, celui de la célébration du travail.
Je voudrais en ma qualité de Président de la PFN des travailleurs vous adresser tout naturellement mes chaleureux remerciements, pour votre extraordinaire mobilisation.
Ces remerciements, je voudrais les dire de façon toute particulière au Président du comité d’organisation, BOUKARI KOUADIO et son équipe, pour la parfaite organisation mise en place.
Je salue la présence de la presse nationale et internationale qui n’a jamais ménagé aucun effort chaque fois qu’elle a été conviée par la plateforme.
Mesdames et messieurs
A l’instar de la communauté internationale, les travailleurs et travailleuses de Côte d’Ivoire commémorent la célébration de la fête du travail. A cette occasion, comme je l’ai fait l’année dernière, il me plait d’adresser mes vives et chaleureuses félicitations aux acteurs du travail, à travers le monde et particulièrement à ceux de la Plateforme.
La fête du 1er Mai de cette année, revêt pour nous, Plateforme, une signification particulière.
Depuis le 05 Février 2019 en effet, par arrêté n° 2019-014, le Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale a rendu publique la liste des organisations syndicales remplissant les conditions légales, au regard de l’article 53.2 du nouveau code du travail, pour être centrale des travailleurs.
Au nombre de ces six centrales, figure la PFN. Nous sommes donc centrale.
C’est un parcours exemplaire et exceptionnel que je vous prie de saluer.
Merci pour nos efforts communs.
Si aujourd’hui à l’occasion de cette fête du travail, la PFN n’a pas sa place au palais, je dois avouer que ni le Ministère de l’Emploi, ni la Direction Générale du Travail et le protocole d’état encore moins n’ont réussi à nous convaincre de cette mise à l’écart que nous considérons à juste titre comme une grande injustice.
Injustice oui, car la seule centrale qui a un ancrage territorial, parce que présente dans les 31 régions du pays n’est pas invitée au palais.
Je sais que de nombreux travailleurs et travailleuses nous y attendent, non parce qu’ils souhaitent entendre une nouvelle voix, celle de la PFN, mais parce que la situation des travailleurs a toujours été son principal leitmotiv. Elle l’a montré au cours de ces dernières années. Qui ne se souvient de ses 5 revendications déposées sur la table du gouvernement en 2016 et 2017 ? Revendication rapidement transformée en acquis, grâce à son extraordinaire capacité d’écoute et de négociation.
L’année 2018 s’est révélée comme celle de la mise en œuvre de ces acquis et de leur consolidation.
Il nous plait ici de saluer son Excellence Monsieur le Premier Ministre et son gouvernement pour le respect de la parole donnée. Cependant, beaucoup reste encore à faire.
En effet au cours de ces derniers mois, nous avons assisté hélas à des arrestations, bastonnades et emprisonnements de syndicalistes. L’exemple du camarade JOHNSON Kouassi Zamina, Vice-Président de la PFN et Secrétaire Général de la CNEC écroué à la Maca pendant 2 semaines est encore vivace dans nos mémoires. Cette situation est inadmissible, car la PFN accorde une particulière importance aux libertés syndicales.
Camarades travailleurs, vous avez bien voulu faire connaitre au gouvernement, à travers vos différentes fédérations, certaines de vos revendications. Sans revenir sur l’ensemble de ces doléances, mais de façon synthétique, il convient de revenir sur quelques-unes de ces préoccupations transversales ; les autres seront déposés dans les cahiers de revendication et adressés au destinataire final.
Il s’agit :
- Au niveau du secteur public :
- du relèvement de la valeur de l’indice référentiel de base, bloqué depuis 11961 à 233.457.
- de la revalorisation de l’indemnité contributive au logement et son attribution à tous les fonctionnaires.
- De la revalorisation périodique des pensions de retraite.
- Du relèvement des accessoires de salaire.
- De La révision du système d’imposition des salaires et de la suppression de la contribution nationale et solidarité.
De L’application du nouveau statut général de la fonction publique.
- L’arrimage CMU/Mugefci
- Une concertation nationale sur l’école en côte d’ivoire pour éviter les différentes convulsions dont elle est de plus en plus l’objet, depuis quelques années.
- Au niveau du secteur privé:
Pilier essentiel de l’économie de notre pays, le secteur privé doit jouer aujourd’hui toute sa partition dans la perspective d’une croissance durable.
C’est pourquoi la PFN demande :
- L’application de la convention collective interprofessionnelle garantie.
- La reprise des discussions sur les revalorisations des salaires minimal catégoriel prévues tous les 3 ans entre le patronat et les travailleurs.
- La révision à la hausse de 80 à 100 % de la pension retraite des travailleurs du privé.
- La mise en place et le suivi d’un profil de carrière par secteur d’activité pour l’ensemble des travailleurs du privé.
Concernant les équipements maritimes et infrastructures académiques, la PFN souhaite voir désormais la Côte d’Ivoire disposer d’une flotte maritime, afin de marquer place parmi tant d’autres.
Elle demande en outre à l’Etat, de procéder par tous les moyens, en vue de parvenir au recrutement direct des diplômés ivoiriens de l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer et les intégrer dans la base de données réelle de la DIRECTION DES AFFAIRES MARITIMES.
Telles sont, mesdames et messieurs, camarades travailleurs, quelques-unes des préoccupations des travailleurs.
Monsieur le représentant du Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale
Mesdames et Messieurs les travailleurs,
Chers amis de la presse
Je voudrais au terme de mes propos, en ce jour mémorable, repère dans la grande marche des peuples vers la liberté et la justice sociale, vous souhaiter une bonne fête du travail.
Vive la centrale PFN !!!
Vive la Côte d’Ivoire !!!
Je vous remercie…