Après le Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement (BNETD), l’ONG Confrères Journalistes a organisé ce mercredi 15 mars 2023, une journée découverte à la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA).
Placée sous le thème : « les Missions, actions et obligations de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, à la lumière de la loi », il s’agissait pour la trentaine de journalistes présents de découvrir le mode de travail du patron de la communication audiovisuelle et apprendre davantage sur ses missions.
La journée a démarré par une visite des locaux. De la salle technique aux différents bureaux, Mme Ouleon Tanguy Epse Kangha, Conseiller technique en charge des études et de la prospective, qui a servi de guide, a présenté, dans les moindres détails, chaque service et les tâches qui leurs sont confiées.
Il s’en est suivi des échanges avec le président de la HACA, M. René Bourgoin, sur le fonctionnement de l’institution. Ces échanges ont été francs et très instructifs.« Nous veillons sans état d’âme à la régulation de l’espace audiovisuel ivoirien » affirme le président de la HACA.
Cela dit, « nous ne pouvons pas avoir la connaissance de tous les manquements possibles. C’est pour cela que le rôle de la population est primordial. Nous pouvons être saisis par tous les moyens ».
Sur la saisine de la HACA, Me Bourgoin est formel. Elle est énormément sollicitée. Mais toutes les sollicitations ne sont pas forcément justifiées : « Nous allons sensibiliser la population sur ce qui est possible de faire et ce qui n’est pas possible de faire. Chacun a ses valeurs. Mais nous sommes là pour préserver la liberté de la télévision. Si quelqu’un veut regarder un film adulte, il a le droit. C’est à nous de faire que cela ne gêne pas les autres téléspectateurs. L’état a donc prévu des barrières tels les programmes cryptés, les chaînes payantes, un code parental et aussi une heure de diffusion » a fait savoir Me Bourgoin.
Sur l’épineuse question de la régulation des médias sociaux, la HACA prévoit organiser une table ronde avec les influenceurs, blogueurs et activistes : « Nous allons leur dire voici ce que nous souhaitons instaurer à votre niveau. Il faut vraiment que vous y adhériez, dans l’intérêt de tous. Et les amener à signer une charte ».
Le cas de la blogueuse qui avait fait un direct et montré ses parties intimes a été abordé. Officiellement bloquée des réseaux sociaux comme l’avait annoncé la HACA, son compte a continué à émettre.
A cette préoccupation, Me René Bourgoin a déploré « qu’il n’y a pas de possibilité d’imposer une sanction s’il n’y a pas de coopération des plateformes (Facebook, WhatsApp, TikTok) ».
A cet effet, langue a été prise avec les différentes plateformes afin de créer un cadre de collaboration pour une meilleure régulation des médias visuels dans le pays.
Pour terminer, le président de la HACA a rassuré son assistance sur les dispositions prises par son institution pour les prochaines joutes électorales.
Un copieux déjeuner et une photo de famille ont mis fin à la sympathique cérémonie.
Fulbert Yao