La lutte contre la drogue en Côte d’Ivoire continue. C’est dans cet élan, que la société civile par la voix de l’Ong »Espace confiance » a plaidé afin que l’Etat ivoirien construise plusieurs centres spécialisés contre la toxicomanie.
C’était lors d’un atelier d’orientation des professionnels des médias sur la loi n°2022-407 portant la lutte contre le trafic illicite et l’usage illicite de stupéfiants, des substances psychotropes et leurs précurseurs en Côte d’Ivoire. Dont, des journalistes membres du Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le Sida et la promotion de la santé en Côte d’Ivoire (Repmasci) ont pris part, hier, jeudi 16 mars 2023 à Cocody, Angré 8è tranche. Selon Samaké Amisa, secrétaire exécutif de la Conad-Ci, cette nouvelle loi présente des opportunités pour améliorer l’offre de service développée à travers nos programmes de santé et l’environnement juridique de ces populations. Il a fait savoir que grâce à cette législation, les toxicomanes au lieu de faire des années en prison et ressortir plus danger, pourront s’en sortir.
Ce, à l’aide d’un suivi médical. À en croire, N’Guessan Prescilla, juriste, chargée de mission plaidoyer de cette l’Ong , l’objectif de cet atelier est de contribuer à la vulgarisation de la nouvelle loi qui a été adoptée en juin 2022. Qui est une innovation pour l’évolution des droits humains dans notre pays. « Elle nous permet d’avoir un regard différent de lutte », a-t-elle ajouté.
À sa suite, Dr Zahoui Fêriole, Coordinateur au Centre d’accompagnement et de soins en addiction (Casa), intervenant sur ladite loi a indiqué, « qu’elle permet de donner une alternative aux personnes souffrantes de leurs dépendances en dehors de la prison. Parce qu’on a pour habitude de penser qu’il y a que la prison qui peut les changer. Cependant, le constat qui a été fait c’est que ces individus deviennent dangereux quand ils sortent par rapport auparavant. Ainsi cette loi qui favorise un cadre pour leur aider et une bonne chose ».
En outre, ce projet de loi adopté à l’unanimité des députés et des sénateurs constitue un enjeu majeur pour les programmes de santé qui mettent en œuvre les politiques de lutte contre le VIH et la tuberculose en matière de prise en charge, d’assistance et de soins. Pour rappel, la prévalence du Vih en 2020 au sein des Personnes usagères de drogues (Pud) est de 3,4% dans le District Autonome d’Abidjan selon le Programme National de Lutte contre le Sida.
Quant à la prévalence de la tuberculose, elle est bien plus élevée que celle de la population générale (9,8% chez les Pud et 0,2% chez la population générale).
Ange Sarah