Le retard dans la mise en place du comité de discussion sectorielle au sein du Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, dans le cadre du dialogue social, n’est pas du goût du président de la centrale plateforme nationale Theodore Zadi Gnagna.
S’exprimant ce samedi 1 er avril, à l’occasion du 5e congrès du Syndicat national du personnel de l’administration pénitentiaire (SYNAPAPCI) à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, le syndicaliste a interpellé la Ministre afin que son département s’implique pour l’application du décret.
« J’interpelle ici, le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation qui est un ministère important en terme de nombre de personnel. Plus de 50% des fonctionnaires ivoiriens, sont les enseignants du préscolaires ou secondaires. Jusqu’à ce jour ce ministère n’a pas encore mis en place son comité de dialogue social, pour des raisons d’appréciation. Je pense qu’il faut que le ministre de l’Education s’implique pour que le décret qui a été pris par le Président de la république, qui dit que le comité de dialogue est composé de 8 membres : 4 pour le ministère, 4 pour les syndicats, soit appliqué d’abord. Une fois qu’on a mis en place ce comité, on met un chronogramme de dialogue, qui permet de recevoir toutes les organisations qui ont des problèmes à poser et on se met au travail. Je voudrais donc dire à tous les ministères qui n’ont pas encore fait de le faire », a déclaré Zadi Gnagna.
La mise en place des comités de discussions sectorielles, dans le cadre du dialogue social, faut-il le rappeler a été lancée depuis fin Février dernier. A ce jour, plusieurs ministères ont installé leurs comités contrairement à d’autres.
« Bientôt, nous ferons le point. Ceux qui n’ont pas installé, on va leur demander les raisons. Ils seront responsables des troubles et de la perturbation de la trêve sociale, acquise par les organisations sociales de notre pays », a-t-il prévenu.
Aux congressistes, Zadi Gnagna a exhorté à la solidarité, l’unité dans l’action et la responsabilité. Il leur a indiqué que le syndicalisme est le métier des hommes adultes, mûrs, et cela commande de savoir jouer sur la négociation.
Vu leur rôle indéniable dans la sécurité intérieure du pays, Zadi Gnagna a exhorté les congressistes à sortir des résolutions fortes.
« On ne peut pas continuer à faire comme par le passé. Il faut s’adapter aux évolutions technologiques en introduisant les TIC, toute cette panoplie de moyen de surveillance par drone, par toute sorte de moyen dans votre administration pénitentiaire », a-t-il souhaité.
Le président de la Centrale plateforme leur a expliqué, aussi, la trêve sociale et les accords obtenus. Sa responsabilité à les faire respecter et à faire en sorte que la paix sociale permette au gouvernement d’avoir des ressources pour d’autres gains.
Il a déploré que la centrale reconnue depuis 2019, continue d’être mise à l’égard. En tant que syndicaliste Zadi Gnagna a demandé au SYNAPAPCI de se battre pour qu’elle soit reconnue.
Pour ce 5e congrès, le Secrétaire général sortant Irié-Bi Tra est le seul candidat à sa propre succession pour un mandat de trois ans. Il juge son bilan passé « mitigé ». Il appelle l’Etat à être plus regardant sur les conditions de travail du personnel de l’administration pénitentiaire.
Au cours de ce congrès, une conférence portant sur le thème « Administration pénitentiaire quelle place dans la sécurité intérieure » a été traité par le Dr Kazon aubin Sylver, enseignant chercheur à l’université FHB de Cocody.
Fulbert Yao