Ses propos passent difficilement. En meeting le week-end dernier à Port-Bouët 2 (un quartier de Yopougon), le candidat désigné par le Pdci, Dia Houphouët, s’était exprimé en ces termes : «Souvent, ils déconseillent de suivre une telle personne parce qu’il est boussoumani (non musulman, ndlr). Mais, cette fois, nous sommes tous musulmans. On prie tous Allah. Qu’ils trouvent d’autres arguments. Ce que nous voulons savoir, c’est ce qui a été fait pour Port-Bouët». Un discours jugé «inacceptable» par Diabagaté Youssouf, président du Collectif des leaders de Yopougon pour la victoire d’Adama Bictogo, une fédération d’une cinquantaine de mouvements politiques et apolitiques. Il exprimait hier dimanche 14 mai 2023, dans les locaux de la mairie de Yopougon où le Collectif entretenait ses points focaux des quartiers. «Nous l’avons entendu tenir des propos très graves à Port-Bouët 2. Pour lui, pour être maire de Yopougon, il faut être musulman. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Si c’était le cas, on confierait la commune aux imams. Ce n’est pas une affaire de religion», a-t-il répondu sèchement. Et d’ajouter : «la commune de Yopougon est trop sérieuse pour la confier à des apprentis. Que Dia Houphouët parte se former pour revenir parce que ce n’est pas son heure. Le message populiste ne passe plus. Les populations de Port-Bouët 2 n’ont pas eu tort de voter en 2010 pour le Président Alassane Ouattara parce que les résultats sont probants. Toute la Côte d’Ivoire est en chantier». Selon lui, les populations ont décidé de confier Yopougon à «des personnes qui ont des solutions concrètes». «Nous voulons du concret. Le concret, c’est avec Alassane Ouattara qui a choisi Adama Bictogo pour apporter des solutions aux populations de Yopougon», a-t-il rappelé. C’est pourquoi, la rencontre hier, selon lui, a consisté à donner «les rudiments» aux représentants du collectif dans les différents quartiers. «Notre mission est d’aller chercher des électeurs. C’est ce travail que nous sommes venus expliquer. Yopougon, c’est à Adama Bictogo et nous travaillons à cela», a conclu le président Diabagaté Youssouf.
P.N