Dans le cadre du contentieux électoral qui l’oppose à la Commission électorale indépendante (CEI), l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, avait exprimé le jeudi 8 juin 2023, depuis la CEI d’Angré, son mécontentement face à sa radiation en raison de sa condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire du casse de la BCEAO.
Laurent avait dit ne pas se reconnaître dans les faits de casse de cette institution bancaire. De même, Il a estimé que la Justice ivoirienne n’est pas compétente pour le juger en tant qu’ancien chef d’Etat, ajoutant que les charges ne lui avaient pas été notifiées.
Ce mercredi, le porte-parole adjoint du gouvernement Touré Mamadou a fait des précisions, sur cette sortie de l’ancien président.
Au-delà de la décision de justice, Touré Mamadou a déploré « une lecture sélective de la loi de 2005 », sur le statut des anciens présidents de la république.
« Si M. Laurent Gbagbo de qui émane cette loi, avait une lecture complète de la loi. Il aurait su que la même loi dit que les infractions commises au cours de processus électoraux échappent aux procédures d’exemption pour les chefs d’Etats ou anciens chefs d’Etat. Ça veut dire que toutes les infractions qui sont commises au cours des procédures électoraux font l’objet de poursuites sans tenir compte du statut. Il aurait été souhaitable que cet aspect soit relevé à l’opinion. », a-t-il indiqué.
Sur le fait que Laurent Gbagbo estime que le procès qui a eu lieu à son absence, n’est pas digne d’être ainsi qualifié, Touré Mamadou a fait savoir, selon ses informations, que pour les différentes étapes de la procédure judiciaire, des avocats ont représenté M. Laurent Gbagbo.
Ceux-ci « se sont vu signifier des décisions ou des convocations. Ces avocats ont répondu. Le problème que cela pose. C’est comment ces avocats ont pu représenter Laurent Gbagbo, ont pu répondre, ont pu participer à des audiences, et que Laurent Gbagbo vienne dire à qu’aucun moment cela ne lui a été signifié. Soit ces avocats ont fait du faux et Laurent Gbagbo est en droit de les poursuivre. Ou bien, c’est encore une manière de nous plonger dans du dilatoire», a-t-il martelé.
Fulbert Yao