Le Comité Technique de l’Initiative Cacao et Forêts (ICF) a tenu le 14 juin 2023, sa onzième réunion à Abidjan, indique une note reçue par l’info express.
A cette rencontre, plusieurs décisions ont été adoptées. Dont la liste des forêts classées, parcs et réserves, sélectionnés pour des investissements collectifs. De même, le Secrétariat Permanent de l’ICF a été chargé de mener les diligences nécessaires pour le lancement de ces projets. De plus, le plan d’action pour la période 2022-2025 a été adopté, et les priorités de l’ICF pour la période 2022-2023 ont été validées.
Cette onzième réunion du Comité Technique a ainsi permis d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ces résolutions et du plan d’action.
Les rapports des ateliers d’échanges sur les projets collaboratifs à développer autour de la forêt classée de Yapo-Abbé et la réserve de Bossématié (parmi les paysages prioritaires sélectionnés par le Comité de pilotage) ont notamment été présentés et les prochaines étapes pour l’élaboration de ces projets discutés. L’état d’avancement du projet pilote d’opérationnalisation de la procédure de gestion des alertes de déforestation du Ministère des Eaux et des Forêts ainsi que le système de suivi et d’évaluation de l’initiative ont également été au centre des discussions.
Cette réunion a été l’occasion pour les membres du Secrétariat permanent de l’ICF tels que la Fondation Mondiale du Cacao, représentée par son Directeur Pays, Ndjoré Youssouf, « de renouveler l’engagement de l’industrie de Cacao et du Chocolat à faire face à ses responsabilités dans le cadre de cette initiative collective ».
Quant à la fondation IDH Côte d’Ivoire, facilitatrice de ce partenariat, elle a « insisté sur la nécessité pour les partenaires de l’initiative de ne pas lésiner sur les moyens requis pour renforcer leurs actions conjointes, particulièrement, dans le contexte de l’entrée en vigueur de la nouvelle règlementation de l’Union Européenne sur la Déforestation (RDUE). », comme souligné par sa Directrice Pays, Attoungbré Carole.
A noter que l’ICF est un engagement actif entre les principaux pays producteurs de cacao, en particulier la Côte d’Ivoire et le Ghana, et les entreprises chocolatières et cacaoyères de premier plan. Son objectif est d’éliminer la déforestation liée à la cacao-culture et de restaurer les zones forestières dégradées en évitant toute conversion supplémentaire de terres forestières pour la production de cacao.
L’initiative est entrée dans sa deuxième phase avec l’adoption du plan d’action 2022-2025 après une première phase pilote (2018 – 2020) qui a enregistré d’importants acquis en matière de lutte contre la déforestation, de reboisement, d’agroforesterie et de traçabilité du cacao en Côte d’Ivoire.
« L’un des acquis majeurs de l’ICF en tant que plateforme de partenariat public-privé est le cadre de dialogue qu’elle a créé entre l’ensemble des acteurs des secteurs du cacao et de la forêt, publics comme privés, société civile et partenaires techniques et financiers, sur les thématiques clés de la durabilité du cacao», a souligné la présidente du Comité Technique de l’ICF, Madame le Conservateur Général Zouzou Épse Mailly Elvire Joëlle, Directrice de Cabinet du Ministre des Eaux et Forêts, à cette réunion.
Fulbert Yao avec Sercom