Face à la presse panafricaine invitée pour prendre part au 63ème anniversaire du Benin, le Secrétaire général adjoint, porte-parole du Gouvernement du Benin, Wilfried Léandre Houndgbédji n’a pas voulu user du langage diplomatique pour qualifier ce qui se passe au Niger d’un kidnapping.
« Pour nous au Benin, ce qui se passe au Niger, il ne s’agit pas d’un coup d’Etat. Il s’agit d’un kidnapping, d’un prise d’otage du président de la République démocratiquement élu qui reste aux yeux de la Cedeao et du Benin le président du Niger », a martelé le porte-parole du gouvernement béninois.
Concernant les décisions de la Cedeao prises contre la junte au pouvoir, pour le porte-parole du Gouvernement béninois, son pays avisera sur la question de la participation de ses soldats au démantèlement de la junte au Niger :
« attendez de voir si la Cedeao est obligée d’en arriver là. Le Benin avisera sans hésiter », a-t-il promis avec force.
Il est bien de rappeler que la Cédéao a répondu avec fermeté au coup d’État au Niger. Les pays d’Afrique de l’Ouest ont fixé un ultimatum d’une semaine à la junte militaire. Si l’ordre constitutionnel n’était pas entièrement rétabli ce dimanche prochain, la Cédéao n’exclut pas un « recours à la force ». Toute chose que réfute ce que l’on pourrait appeler l’union des pays dirigés par des juntes militaires que sont le Mali ; la Guinée et le Burkina Faso qui menacent d’entrer en guerre en soutien ç la junte nigérienne si toutefois le pays est attaqué par une force de la Cedeao.
Sam Wakouboué, propos recueillis à Cotonou