Le temps a fait son effet. Gbagbo et ses partisans sont revenus à la raison. Gbagbo est désormais convaincu que le boycott des élections n’est pas un choix judicieux. «La CEI peut être à la hauteur. Les Ivoiriens qui sont là peuvent être à la hauteur. Ce sont des gens qui ont assez de compétences. Mais je crois qu’ils ont le choix de la fraude. Nous avons pris une décision : plus jamais nous ne manquerons une élection», a-t-il laissé entendre. Gbagbo donne ici raison à son ex-filleul, Affi N’Guessan. Il lui avait été reproché de vouloir faire un trait sur l’ancien Chef de l’Etat, au lendemain de son arrestation et son incarcération à la Cour pénale internationale (Cpi). «Après mon arrestation, le fait d’avoir décidé qu’on n’allait pas aux élections, nous a causé beaucoup de dommage. Donc on ne peut plus manquer les élections», reconnaît-il. Et de conclure en ces termes : «nous dénonçons les fraudes, les carences, mais nous continuons d’aller aux élections. Des deux maux, il faut choisir le moindre. Allez aux élections, même avec des fraudes que ne pas aller aux élections à cause des fraudes pour un parti. Qu’ils fraudent ou pas, nous irons aux élections».
Philippe Nado