Un atelier visant à renforcer les compétences des journalistes scientifiques et points focaux de communication des Centres opérationnels d’urgence sanitaire et de prévention, pour lutter contre les zoonoses prioritaires dont la rage et la dengue, s’est tenu du 05 au 06 septembre 2023 à Yamoussoukro.
Cet atelier a réuni une vingtaine de journalistes, les points focaux communication des centres des opérations d’urgence de santé publique (COUSP), les représentants du ministère des ressources animales et halieutiques, de l’institut Pasteur de Côte d’Ivoire, de l’institut national de l’hygiène publique ect.
En Côte d’Ivoire il existe cinq zoonoses prioritaires, les maladies à Mycobacterium Bovis et Tuberculosis, les maladies dues à Brucella, la rage, les fièvres hémorragiques virales/arboviroses et les maladies virales.
Selon JEANNE BROU, senior program officer chez Breakthrough ACTION, il s’agit de sensibiliser les professionnels des médias et les points focaux de communication des COUSP aux modes de transmission, aux vecteurs, aux symptômes et aux méthodes de prévention de la dengue et de la rage.
Prenant la parole, le chef du service des rédactions et des relations presse au ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dr COULIBALY ABIB, a salué cette initiative, soulignant que l’information du public, des professionnels des médias et des décideurs sur les risques associés à ces maladies est essentielle pour les contrôler.
Le président de l’association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire, MAMADOU TRAORE, a pour sa part pointé la rage et la dengue comme des problèmes de santé publique sérieux, appelant à une constante collaboration entre autorités sanitaires, ONG locales et médias, en vue d’une riposte efficace contre ces maladies.
Une présentation sur la rage et la dengue a été dite par le formateur Dr COULIBALY M’BEGNAN chef d’antenne INHP BOUAKÉ où il ressort de sa présentation que la rage humaine c’est 50% les enfants dû à la Morsure ; Griffure ; ou léchage d’une lésion de mammifères à sang chaud (chien 99%)
“Le chien est le principal vecteur de la rage. Nous pensons que si 70% des chiens sont vaccinés, cela réduirait considérablement cette maladie dans notre pays”, a-t-il indiqué.
Et d’ajouter « la conduite à tenir laver et rincer abondamment la plaie avec de l’eau et du savon pendant 15 minutes et Conduire la personne exposée vers le centre de santé le plus proche / centre antirabique Pour la vaccination antirabique. »
Concernant la dengue, c’est un virus transmis à l’être humain par piqûre de moustiques femelles infectés, principalement de l’espèce Aèdes aegypti . Il affirme que la Côte d’Ivoire est à la 6ème déclaration de cette épidémie. Après celle de 2009, 2010, 2017, 2021 et 2022. Pour donc prévenir cette épidémie, il a conseillé d’assainir son cadre de vie, son environnement et de détruire tout ce qui peut constituer des lieux de reproduction de moustiques.
Le responsable de communication de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) , M . KOUASSI KOUADIO EDMOND a fait un additif en montrant le rôle de l’Institut Pasteur dans le diagnostic de ces deux maladies. Il a informé les participants que l’institut abrite 20 Centre National de Référence (CNR) dont celui de la Rage qui est le seul laboratoire de rage humaine.et aussi le Centre National des Virus Hémorragiques.
Il a souligné que pour le diagnostic de la rage humaine deux types d’échantillons (la salive et biopsie de peau) sont prélevés chez le patient. Pour le Bilan 2022 l’institut a reçu au total 22 prélèvements en provenance de 13 villes. Au niveau de la méthode de diagnostic c’est la technique moléculaire ( RT PCR ) qui est utilisé.
Pour la dengue c’est l’Institut Pasteur qui diagnostic les cas suspects et confirme. Au niveau de la Dengue bilan 2022 plus de 4000 échantillons ont été utilisés pour la recherche du virus de la dengue et aussi pour la recherche des autres arbovirus. Les échantillons suspects pour la plupart pour la Dengue ont été traités par la technique de PCR. Il existe un insectarium pour les recherches dans l’unité d’entomologie sur les moustiques.
A cet atelier, le président MAMADOU TRAORE a lancé le concours du meilleur journaliste scientifique pour l’édition 2023.
Sercom