Le journaliste Laurent Okoué Aké est décédé ce vendredi 15 septembre 2023, à Yopougon, des suites d’une crise de diabète.
L’ancien président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a rendu un hommage à son désormais ex compagnon.
« Okoue est plus qu’un ami. Un frère. On a fait ensemble le CEG de Bonoua 6e. Le lycée de Bonoua. La cité universitaire de Port-Bouet 3. Ensuite on s’est retrouvé au département de lettres modernes de l’université. Nous avons, lui et moi, donné des cours par-ci par-là. Ensuite, j’entre dans la presse..je fais appel à Okoue pour être correcteur dans le même journal que moi. Le Libéral. Après je le présente à Alafé…il intègre l’Intelligent. J’organise mon projet de candidature à l’unjci. On gagne, il devient mon trésorier. Lors du deuxième mandat , il devient vice- président en charge des projets. Après mon passage au Fsdp, je mets Okoue à ma place. Après mon mandat à l’unjci, nos chemins se séparent un bout de temps . Je préparais un autre projet en cette année 2023. Nous avons mangé un dernier plat bien arrosé chez lui il y a quelques semaines pour en parler. J’étais loin d’imaginer que mon frère irait si vite. , Trois choses que je retiens. C’est Okoue qui m’a fait connaître et aimer les Phil Collins, Rod stevar, Kenny Roger, Francis Cabrel, Maxime le Forestier et autres. Je payais à crédit les cassettes qu’il vendait à un tarif étudiant. Le jour du payement de la bourse , il passait prendre son blé le même soir . Avant cela je n’écoutais que la musique de mon pays, du Zaïre ou de Jamaïque.Le pasteur Okoue connait la bible sans avoir fait d’étude de théologie. Okoue était devenu comme un voyant mystique à un moment donné pour moi. Quand je recevais quelqu’un qui me paraissait bizarre je lui demandais de venir voir la personne en face de moi. C’est pourquoi j’avais donné un bureau à Okoue à côté de moi. Il se trompait rarement sur les hommes. Quand il me disait lui, ce mec ressemble à un faux type, je refermais aussitôt le dossier. Deux ou trois fois je n’ai pas suivi ses conseils et j’ai lu l’heure. Okoue que j’appelais secrètement kimboo ce héros de dessins animés laisse un grand vide dans mon cœur. A Ivosep je n’ai pas eu le courage d’aller le voir. Je veux garder de lui l’image d’un homme toujours jovial, les yeux toujours ouverts. Pas les yeux fermés. Merci à tous pour vos prières. Mon frère est mort » , a écrit Traoré Moussa .
Fulbert Yao