Nouveau départ dans la vie de T. Edwige, le lundi 2 octobre, dans les locaux du centre de service civique de Bouaké 1, sis sur la route du quartier Belleville. Habillée en tenue sport à l’instar de plusieurs de ses nouvelles amies, la jeune fille a entamé son séjour visant à lui offrir une seconde chance pour être à la hauteur des attentes des parents. Ponctué de formation civique et citoyenne, son séjour de trois mois dans le centre de service civique sera renforcé par sa formation qualifiante d’une durée de six mois, dont la finalité demeure son autonomisation. Comme elle, ce sont au total 150 jeunes filles concernées par ce séjour dans le centre de Bouaké et 150 jeunes garçons à Bimbresso. A en croire Amara Coulibaly, Directeur du Service Civique d’Actions pour le Développement (SCAD), la formation de jeunes aura une orientation civilo-militaire et une seconde relative à la socialisation, conduite par les travailleurs sociaux. Sur leur profil, il informe que « ce sont des jeunes de 16 à 35 ans analphabètes ou victimes d’échec scolaire sans aucune qualification. Ils n’ont aucun emploi ou un emploi précaire, ce sont des jeunes en voie de marginalisation. L’encadrement civilo-militaire vise à inculquer une plus grande discipline pour faire d’eux des citoyens sur lesquels, la nation peut effectivement compter … Il s’agit de les restaurer, les amener à réintégrer le giron social, faire d’eux des personnes capables d’impacter durablement de façon positive leur environnement ».
Pour ce qui est du contenu des formations qualifiantes, les pensionnaires sont formés aux métiers en rapport avec les besoins et opportunités de la région. C’est pourquoi, tandis que les jeunes filles du centre de Bouaké seront formées dans les métiers que sont l’esthétique, la cosmétique, la boulangerie, la pâtisserie et la couture, les stagiaires de Bimbresso suivront des formations en mécanique, maçonnerie et sécurité.
Se prononçant ensuite sur l’insertion professionnelle de l’ensemble des cohortes précédentes, le directeur s’est réjoui du taux d’insertion de 70% déjà réalisé par ses services « C’est un bon taux, nous travaillons en ligne droite avec l’agence Emploi Jeunes, nous sommes également en partenariat avec la Chambre nationale des métiers », s’est-il satisfait. Pour les jeunes intéressés par cette opportunité qu’est le service civique, les guichets sont ouverts en permanence. Au niveau infrastructurel, l’ambition est de doter le pays de 14 centres pouvant accueillir chacun 1000 jeunes par an.
Marcel Konan
Correspondant régional