Le sommet virtuel extraordinaire des BRICS qui s’est tenu ce mardi 21 novembre 2023 avait à son ordre du jour la guerre que livre Israël au Hamas depuis le 7 octobre dernier. A cette occasion, le président chinois Xi Jinping a déclaré que l’issue fondamentale des récurrents conflits palestino-israéliens était la mise en œuvre de la solution à deux Etats, la restauration des droits légitimes de la nation palestinienne et l’établissement d’un Etat indépendant de Palestine.
D’après M. Xi, sans une solution juste de la question palestinienne, il n’y aura pas de paix et de stabilité durables au Moyen-Orient.
C’est la première sortie du numéro un chinois depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. Xi Jinping a renouvelé à cette occasion l’appel de Pékin à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la « solution à deux États ». Un message partagé cette semaine avec une délégation des ministres des Affaires étrangères de pays à majorité musulmane alors que les autorités chinoises entendent continuer à jouer un rôle actif dans la région et dans ce conflit sans avoir pour l’instant condamné le Hamas.
« La Chine soutient les droits légitimes du peuple palestinien et la création d’un état indépendant » (…). Il ne peut y avoir de sécurité dans la région sans une solution juste à la question palestinienne », a encore déclaré le secrétaire général du parti communiste chinois.
Au cours de ce sommet virtuel, le président russe Vladimir Poutine a quant à lui appelé la communauté internationale à « unir ses efforts pour désamorcer la situation », assurant que le bloc de cinq pays « pourrait jouer un rôle clé dans ce travail ».
Le président sud-africain a eu les mots les plus durs à l’endroit d’Israël qui a rappelé son ambassadeur à Pretoria pour consultation. Cyril Ramaphosa, hôte de ce sommet virtuel consacré au conflit, a dénoncé « la punition collective des civils palestiniens par l’usage illégal de la force par Israël », la qualifiant de « crime de guerre ». « Le refus délibéré de fournir médicaments, carburant, nourriture et eau aux habitants de Gaza équivaut à un génocide », a-t-il ajouté. Il a appelé à des « actions urgentes et concrètes pour mettre fin aux souffrances à Gaza ». Outre un cessez-le-feu « immédiat et complet », Ramaphosa demande le déploiement d’une force rapide de l’Onu, pour « surveiller la cessation des hostilités » et « protéger les civils ». Il a aussi plaidé pour que « tous les pays » fassent « preuve de retenue » et cessent d’alimenter ce conflit, notamment en « cessant de fournir des armes aux parties ».
Nomel Essis avec RFI et XINHUA