C’est une résolution « phare » des États généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA) qui vient d’être mise en œuvre. S’exprimant lors de ce lancement, la ministre, Pr. Mariatou Koné, a souligné que le concours vise cinq objectifs. Premièrement, il s’agit de poursuivre le processus de la déconcentration des actes de gestion. Ainsi, avec la régionalisation, la gestion quotidienne des personnels enseignants du préscolaire et du primaire, ainsi que de leur mouvement, se réalisera d’abord en région et sur la base d’un engagement fixé à l’avance reconnu par toutes les parties. Deuxièmement, la régulation des effectifs réalisée en amont et le recrutement ciblé par district permettront de corriger les dysfonctionnements dans l’allocation des enseignants et de réduire les disparités entre les régions. Le but recherché est une gestion plus équilibrée et plus rationnelle des enseignants, avec une opportunité légale pour toutes les régions de recevoir des enseignants de qualité. Troisièmement, il s’agit, selon la ministre, du rétablissement de l’équité territoriale en matière d’accès aux ressources des CAFOP. « En vue de faciliter la formation des élèves maîtres dans les CAFOP rattachés à la DRENA du district ou de la région choisie lors de l’inscription au concours. Deux nouveaux CAFOP seront construits entre 2024 et 2025, dont un dans le district des lacs et un autre dans le district du Woroba », a-t-elle souligné. Le quatrième objectif vise à renforcer la dynamique de la culture de gestion basée sur la performance en cours au sein du ministère. À cet effet, un dispositif de gestion de la performance sera mis en place pour s’assurer que les collaborateurs impliqués dans la gestion du recrutement régionalisé sont alignés sur les objectifs stratégiques du ministère et qu’ils y contribuent. Enfin, le cinquième objectif, selon Mariatou Koné, porte sur la valorisation de la profession enseignante, qui permettra un meilleur encadrement du personnel. Le DRH Ouattara Drissa a ajouté, en outre que cette initiative vise à sédentariser les futurs enseignants recrutés. Ils devront, entre autres, effectuer dix ans de service, dans l’une des trois régions choisies, lors de l’inscription au concours, avant toute autre affectation. Au total, 6000 postes budgétaires sont prévus pour 2024, dont 1216 postes pour le district des montagnes (ayant les besoins les plus importants), 134 pour la région du Denguélé, 770 pour la Savane, 434 pour Woroba, a annoncé Ouattara Idrissa.
Fulbert Yao