C’est une initiative « gagnant-gagnant » visant à faciliter les paiements des diverses indemnités liées à leurs missions qui vient d’être prise. Ce 28 décembre 2023, une dizaine de fédérations et syndicats du secteur de l’éducation et de la formation, engagés dans des discussions sectorielles, ont signé une convention cadre de partenariat stratégique avec la société BMI WFS SA, à la maison de la presse à Abidjan-Plateau.
À travers cette convention, Kla Alain Charles, président de la Plateforme Secteur Education Formation (PFEF), a expliqué qu’il s’agit pour sa corporation d’aider l’État à récupérer l’argent qui lui revient.
Il a souligné que l’objectif est que Trésor Pay soit l’instrument numérique de l’État pour collecter ces fonds et non les structures de paiements mobiles, insistant sur la nécessité de verser directement l’argent dans les caisses de l’État pour éviter les retards dans le paiement des indemnités, souvent causés par des intermédiaires.
« Les inscriptions en ligne à l’école, le paiement des droits d’examen, les paiements des indemnités de correction. Nous voulons que ce soit l’instrument numérique de l’État qui collecte ces fonds. Pourquoi ? Parce que, pour nous, il faut mettre l’argent directement dans les caisses de l’État, afin qu’il soit disponible lorsque nécessaire. Regardez, par exemple, les indemnités de correction. L’argent prélevé en début d’année grâce aux versements des parents d’élèves pour les droits d’examen ou les inscriptions en ligne va actuellement dans les caisses des sociétés effectuant ces pré-collectes. Souvent, cela finit dans les caisses de l’État six mois plus tard. La conséquence en est que les indemnités sont versées huit mois plus tard, car l’argent ne va pas directement dans les caisses, mais passe d’abord par celles d’une société de téléphonie x, qui doit effectuer ses procédures et reverser la part de l’État. Cela prend six mois supplémentaires. Or, l’argent que nous allons utiliser pour payer les indemnités de correction provient de ce processus. Donc, les paiements arrivent huit mois plus tard, et nous nous plaignons. Ce que nous voulons, c’est mettre directement l’argent dans les caisses de l’État. Nous voulons que Trésor Money soit l’entité qui collecte les fonds de l’État », a indiqué Kla Alain Charles.
Pour sa part, le président de BMI WFS SA, Clotchor sekongo, a annoncé que ce partenariat vise à la mise en œuvre d’une politique de digitalisation et de modernisation des finances publiques.
Dans le cadre de ce partenariat novateur, BMI WFS SA s’engage à mettre à la disposition des enseignants des outils numériques de qualité, améliorant ainsi leur quotidien. Ces outils, intégrés dans la plateforme Trésor Money, seront promus auprès des populations pour assurer un accès facilité aux services financiers.
Dorénavant, chaque enseignant bénéficiera d’une carte Visa Trésor Money, lui offrant la possibilité d’effectuer diverses opérations financières, notamment recevoir des indemnités de correction, de surveillance, des allocations, et régler les services publics. En complément de la carte Visa, un portefeuille Trésor Pay sera mis à disposition, favorisant la participation à la dynamique de la monnaie électronique et simplifiant la gestion des transactions au quotidien.
Cette initiative, a-t-il ajouté, « vise à faciliter l’inclusion financière des enseignants, tout en contribuant à l’efficacité et à la modernisation du système financier public. »
Fulbert YAO