Le ministre chinois des Affaires Étrangères Wang Yi, n’a pas eu la langue dans la poche concernant la guerre menée par Israël contre le Hamas à Gaza. S’exprimant dans le cadre de la session parlementaire annuelle du Parlement chinois ce jeudi 7 mars 2024, il a rappelé le soutien de la Chine aux Palestiniens et dénoncé « l’hégémonisme sous toutes ses formes ». Le ministre chinois des Affaires étrangères réitère l’appel à un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza et à une « solution à deux États ». « Le fait qu’aujourd’hui, au XXᵉ siècle, cette catastrophe humanitaire ne puisse être arrêtée est une tragédie humaine, plus encore, c’est une honte pour la civilisation », a encore affirmé Wang Yi, reprenant là aussi des déclarations du président chinois lors d’un sommet sino-arabe en décembre 2022 qui se disait favorable à ce que la Palestine devienne « membre à part entière des Nations unies». Puis d’ajouter : « « La catastrophe de Gaza rappelle une fois de plus au monde que l’occupation du territoire palestinien ne peut plus être ignoré. L’aspiration de longue date du peuple palestinien à l’indépendance et à la création d’un État ne peut plus être éludée », parlant de nouveau « d’injustice historique » subie par le peuple palestinien qui ne pourra pas « se perpétuer pendant des générations, sans correction ».
La diplomatie chinoise affirme régulièrement vouloir apporter sa contribution au processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014. La Chine entretient de bonnes relations avec Israël. Mais elle soutient depuis plusieurs décennies la cause palestinienne et milite traditionnellement pour une solution à deux États.
Concernant Taiwan, Wang Yi n’a laissé place à aucune concession à l’endroit de « l’ile rebelle » qui tôt ou tard, reviendra à la « mère patrie ». Il a averti que les dirigeants politiques taïwanais cherchant à obtenir l’indépendance de l’île, revendiquée par la Chine et soutenue par les États-Unis, seront « liquidés par l’histoire ». « Quiconque prône l’indépendance dans l’île, dit-il, sera puni par l’Histoire (…) tous les Chinois doivent s’unir derrière la réunification pacifique ». Taïwan « ne sera jamais autorisé à se séparer de la mère patrie », a insisté le chef de la diplomatie chinoise.
Le président chinois, Xi Jinping, répète à qui veut l’entendre que la réunification de Taïwan avec la Chine continentale, dont les destins sont séparés depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949, est inévitable.
Nomel Essis