Prévu par le décret n°2023-163 du 22 Mars 2023 – « le projet de plan d’actions de la Sous-préfecture de Guintéguéla, constitue un document stratégique fondamental qui s’inscrit dans une approche participative, intégrant les besoins et aspirations des populations locales ». Présenté et soumis à l’examen des conseillers, réunis à la faveur de la première session du conseil de Sous-préfecture de Guintéguéla ce lundi 11 Mars 2024, le projet amendé a été adopté à l’unanimité des membres présents. Il est structuré en 5 priorités majeures ou axes stratégiques. A savoir : Sécuriser les terres rurales, accroître le nombre de personnes déclarées à l’état civil, réduire les conflits agriculteurs-éleveurs, améliorer l’entretien routier et villageois. Les axes stratégiques se déclinent en actions opérationnelles assorties d’indicateurs de réalisation.
Au terme de la présentation du projet dont il est porteur, le Sous-préfet N’Failissou Kouassi Serge, a insisté sur l’urgence à trouver les solutions idoines au « désordre » voire « le chaos » qui règne dans le domaine du foncier rural. Une véritable « bombe à retardement » qu’il faut selon lui, désarmer en urgence. Il a surtout fustigé l’absence de contrats écrits dans les transactions entre propriétaires de terres coutumières et exploitants agricoles non propriétaires. « Mon vœu est qu’il n’y ait pas de terre sans certificat foncier », a-t-il souhaité. Dans cette perspective, à l’entendre, un plaidoyer sera fait auprès de l’agence foncière rurale (Afor) pour la poursuite de la certification foncière dans le cadre d’un nouveau projet. D’ici là, le président du conseil, préconise la mise en place de comités villageois de concertation et de conciliation au sein desquels siègent également les cadres pour des solutions négociées aux problèmes du foncier dans le canton Tinnin.
Zan Bi Goré Adolphe, secrétaire général 1 de la préfecture de Touba, représentant le préfet de région, a exhorté les membres du conseil à jouer pleinement leurs partitions dans l’atteinte des objectifs. Il a conseillé la prise d’initiatives par les communautés avec l’implication effective des cadres dans la réalisation de certains projets. Etant entendu que l’état ne peut tout faire.
La prochaine session du conseil de sous-préfecture de Guintéguéla, se tiendra en juin pour l’évaluation de mi-parcours avant le bilan annuel au mois de Novembre.
Cheick Bakayoko, Correspondant régional