La cité de Babylone, vieille de plus de 4 000 ans et située en Irak, a été inscrite vendredi au patrimoine mondial de l’Unesco alors que son classement avait été refusé à cinq reprises depuis 1982.
L’Unesco a rappelé que les « conditions extrêmement vulnérables du site soulevaient de sérieuses inquiétudes car la cité est en mauvais état ». Le groupe Etat islamique y a notamment fait des ravages entre 2014 et 2017, les jihadistes cherchant à détruire le patrimoine culturel non islamique. De nombreuses structures sont ainsi sur le point de s’effondrer et ont besoin d’un travail de conservation immédiat. L’Unesco travaillera main dans la main avec les autorités locales pour protéger les lieux.
Occupant une superficie de 10 km², elle demeure la ville la plus peuplée de l’histoire antique, qui a sans doute vu la naissance de l’écriture et de l’administration. Babylone occupe une place de choix dans l’histoire de l’humanité avec notamment la porte d’Ishtar, mais aussi les mythiques jardins suspendus. Les responsables du secteur espèrent que l’inscription au patrimoine mondial va renforcer les fonds alloués aux projets culturels, parents pauvres du budget de l’Irak.
L’Irak recense au moins 7 000 sites archéologiques sur son sol, dont cinq autres déjà inscrits à l’Unesco. La citadelle d’Erbil, inscrite en 2014, et les marais de Mésopotamie, en 2016, sont tous deux sur la liste du patrimoine mondial. Hatra, ajouté en 1985, est passé en 2014 sur la liste du patrimoine en péril quand le groupe Etat islamique (EI) s’y est livré à un « nettoyage culturel ». Assour a directement été ajouté en 2003 sur cette même liste, à cause d’un projet de barrage menaçant le site. Tout comme Samarra en 2007, du fait des violences confessionnelles.
(AIP)