En effet, le 11 septembre 2001, date des attaques terroristes contre les tours jumelles de New-York et ailleurs aux USA, marque un véritable tournant.
Depuis cette date, les grandes nations occidentales, la France, l’Allemagne, les États-Unis, la Russie…, découvrent avec assez d’amertume, leur extrême fragilité, confrontées à des groupes terroristes inattaquables car sans territoire, qui viennent d’accéder au statut d’acteurs mondiaux. Le terrorisme actuel n’étant pas le fait d’Etats mais de groupes transétatiques, difficilement visibles, très difficilement perméables aux services de renseignements. Ce sont des groupes organisés, disposant de moyens importants, qui n’hésitent pas à fomenter des attentats dans tout Etat quelque soit son rang de pays disposant de force de frappe militaire. Depuis les attentats de 2001, Al-Quaïda, mué en Etat islamique (EI) est devenue une sorte de label sous la bannière duquel de nombreuses organisations terroristes se regroupent, même sans avoir de lien véritable avec Al-Qaïda. Une nouvelle génération de terroristes islamiques est désormais active et elle cherche à recruter dans le monde entier, y compris au sein des démocraties occidentales (les jeunes partis faire le djihad en Syrie en sont l’exemple le plus frappant). Le plus récent ignoble acte de ces terroristes reste l’attaque contre la Russie. Avec fierté déconcertante, le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat ayant fait au moins 133 morts près de Moscou ce vendredi dernier, après s’être attribué de nombreuses attaques mortelles perpétrées sur le sol russe ces dernières années.
La Russie de Vladimir Poutine attaquée aussi facilement, nos pauvres pays africains ne peuvent qu’être désespérés dans cette lutte contre la nébuleuse terroriste.
Il faut alors être en permanente alerte. Confier des fois son sort à Dieu. Car la terreur a gagné le monde. On ne peut donc que vivre avec.
Sam Wakouboué