Le RHDP a commémoré ce jeudi, le 11 avril 2011, au Palais de la Culture de Treichville.
Lors de son intervention à cette tribune, le Secrétaire exécutif du parti, Cissé Bacongo, n’a pas manqué d’apporter une réponse aux propos tenus le samedi dernier à Agboville par l’ancien président Laurent Gbagbo, concernant l’affaire de braquage de la BCEAO et sur bien d’autres sujets.
Ci dessous l’intégralité de la réaction de l’actuel gouverneur du district autonome d’Abidjan Cissé Bacongo
« Les forces du mal ont commencé à se tenir debout, à parler et à tout nier. Ils n’ont pas braqué la BCEAO, ils n’ont rien fait dans ce pays. Les plus de 3000 morts qui sont morts sont morts pour rien, personne ne les a tués. Les femmes d’Abobo ont été tuées par personne. À peine revenu de la Haye, est-ce par tactique, par ruse, ou bien est-ce une pathologie qui se manifeste en eux ? Ils sont devenus amnésiques, ils se mêlent même de sujets qui les dépassent. Peut-être que le ministre Sanogo viendra leur expliquer ce qu’est la dette. Ils ne savent pas ce que c’est, quand ils en parlent, c’est comme s’ils n’avaient jamais géré ce pays. Quand on l’écoute, en tout cas, à titre personnel, c’est de la compassion que j’éprouve pour lui, la pitié. Je me dis : ce monsieur a été, il veut continuer d’être, alors qu’il ne peut plus continuer d’être, alors qu’il ne peut plus être. J’ai écrit dans différents papiers de presse que Laurent Gbagbo, pour moi, était un opposant professionnel. Il ne devrait pas être président de la République. Les lecteurs m’ont donné raison. Il a montré en 10 ans : 5 ans de démocratiquement obtenu, 5 ans volés à la Côte d’Ivoire. Pendant 10 ans, il faut que vous qui êtes ici, vous qui êtes les voix du RHDP, il faut que vous commenciez à leur rafraîchir la mémoire. Quand on dit que Gbagbo a braqué la BCEAO, nous on n’a pas dit qu’on est allé le trouver accroupi quelque part à la BCEAO. Quand il prend, il donne à Justin Katinan. Ce n’est pas ça qu’on a dit. C’est la responsabilité de la fonction. Quand tu es directeur et que ta secrétaire ne fait pas bien son travail, vous voulez que le ministre aille accuser la secrétaire ? Ou bien, toi, tu es ministre et ton directeur ne fait pas le travail, tu veux que le président aille parler au directeur ? C’est toi, Laurent Gbagbo, qui a mis chacun de ceux qui étaient autour de toi, c’est toi qui les a mis là où ils étaient. Donc, leurs faits t’incombent, leurs faits te culpabilisent, tu dois répondre de leurs fautes. C’est pour cette raison que tu as été accusé de braquage de la BCEAO. Ce n’est pas parce que tu as bénéficié d’une mesure de grâce ou tu as bénéficié d’un non-lieu à la CPI que rien n’a eu lieu. Il y a bien eu quelque chose dans ce pays, et c’est pour cette raison que tu es parti à la CPI et, par pitié, je dirai même par intervention du président de la République, parce que notre président, lui, il est capable de tout, y compris même ce qu’on pense qu’il ne peut pas faire. Ce n’est pas parce qu’on t’a libéré toi-même, tu ne sais pas pourquoi tu as été libéré, comment tu as été libéré. Tu viens, tu dis tu n’as rien fait. S’il s’est passé quelque chose, il faut qu’on soit vigilant. Ils disent que le 10 mai prochain, une convention du PPA-CI va se réunir pour confirmer le choix de Laurent Gbagbo comme candidat du PPA-CI à l’élection présidentielle 2025. À priori, ce n’est pas notre affaire, ils peuvent choisir qui ils veulent, ils peuvent choisir un singe, un cheval, ils peuvent choisir qui ils veulent, c’est leur droit absolu, sauf dans le cas de Gbagbo. Il est sous le coup d’une condamnation devenue définitive au titre de laquelle il ne figure pas sur la liste électorale. Ils sont en train de préparer le désordre, nous allons les attendre, la fleur à la boutonnière, et de façon ferme, et puis on va leur réciter les lois d’Alassane Ouattara. On va leur dire que la violence ne passera plus dans ce pays, par la force de notre détermination, on va leur faire reculer. Tant qu’il ne bénéficie pas d’une amnistie, il ne peut pas figurer sur la liste électorale, et s’il n’est pas sur la liste, il n’est pas candidat »