Une rencontre pour repartir sur de nouvelles bases. En effet, la CEDEAO préoccupée par la résurgence des coups d’État dans la sous-région, a engagé depuis 2022 la révision du Protocole additionnel de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance. Toutefois, « quelques petites divergences » restent à aplanir avec certains États, dont la Côte d’Ivoire. Dans ce contexte, une délégation de la CEDEAO, conduite par le Dr Aisha Abdullahi, a eu une séance de travail avec le ministre délégué chargé de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, le Pr. Wautabouna Ouattara, ce lundi 29 avril 2024, à son cabinet. S’exprimant au nom de la délégation après les échanges, le facilitateur, le Pr. Babacar Gueye, a rappelé l’attachement de l’institution sous régionale « à la démocratie, à la bonne gouvernance » et sa volonté d’apporter des modifications, des améliorations au protocole tel qu’il existe actuellement. « La Côte d’Ivoire fait partie des acteurs clés de ce travail. Mais, comme dans toute discussion autour d’un traité additionnel, il y a parfois quelques petites divergences qu’il faut aplanir. Nous sommes venus dans ce cadre », a-t-il précisé. Sans toutefois dévoiler lesdites divergences, le Pr. Babacar Gueye a précisé que le Protocole additionnel « va plus loin que le premier protocole de 2001 dans l’approfondissement de la démocratie ». Il a également mentionné le grand apport de la Côte d’Ivoire dans ce nouveau protocole, car le pays « a assumé la présidence de la CEDEAO » et a joué « un grand rôle à l’occasion des discussions autour de ce protocole, qui est en train d’être finalisé ».
Fulbert Yao