Que pense le gouvernement ivoirien des propos du président de la transition du Burkina Faso accusant la Côte d’Ivoire de garder sur son sol les déstabilisateurs de son pays. Quels commentaires sur les accusations de déstabilisation de la Côte d’Ivoire portées contre Guillaume Soro selon un journal étranger. Mais aussi des arrestations de certaines personnes qui auraient été faites relativement à ces accusations.
Ce sont autant de préoccupations qui ont été soumises ce mercredi au ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly, lors du compte rendu du conseil des ministres.
Pour ce qui est des propos du président Traoré, Amadou Coulibaly a souhaité ne pas faire de commentaires. Toutefois, il estime qu’il est de la responsabilité du chef de l’Etat de protéger les institutions et le territoire ivoirien. Et il s’en donne les moyens.
Pour ce qui est des arrestations dans le cadre des accusations de déstabilisation de la Côte d’Ivoire portées contre Guillaume Soro , Amadou Coulibaly a fait savoir que « dès lors que c’est un processus qui est en cours si cela est avéré, vous comprendrez que je ne puisse pas en dire grand-chose, puisqu’en général dans ce genre de situation, on ne révèle pas le secret d’instruction donc je ne peux ni infirmer ni confirmer cette information ».
Le ministre soutient en outre que le pays est transparent, et que « Si cela était vrai, les informations factuelles auraient été récoltées, le procureur comme à son habitude fera un communiqué comme cela a été le cas dans l’affaire Bawa Félicien. Il n’y a rien à cacher », a dit Amadou Coulibaly.
Pour ce qui est des discussions entre la Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, le ministre de la Communication ajoute que :
«ce qui concerne l’état des discussions avec les autorités burkinabé c’est que vous avez été tous témoins de la rencontre entre les ministres de la défense de nos deux pays. Cela veut dire qu’il existe un cadre d’échange. La Côte d’Ivoire a choisi la voie du dialogue, la voie de la concertation fidèle à la démarche de feu le président Félix Houphouët-Boigny.
» Le président Ouattara s’inscrit dans la même logique. On continue de discuter, nous allons continuer de dialoguer tout le temps qu’il faudra mais le dialogue est la seule solution qui évite des crises qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses. Nous sommes dans ce cadre et nous sommes persuadés que la solution sera trouvée pour nos deux gendarmes », conclut-il
Fulbert Yao