Une frappe aérienne israélienne a visé, dans la nuit du dimanche 27 mai 2024, un camp de déplacés situé dans le quartier de Tal al-Sultan, dans le nord-ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Une véritable catastrophe humaine : au moins 40 personnes tuées et 65 blessées, selon le dernier bilan communiqué par la Défense civile palestinienne.
Cette frappe de l’armée israélienne a provoqué une vague de condamnations dans le monde, particulièrement dans les pays arabes. Le Royaume d’Arabie Saoudite a fermement condamné et dénoncé, à travers un communiqué du ministère des Affaires étrangères, « les massacres répétés des forces d’occupation israélienne et les attaques visant des civils désarmés dans la bande de Gaza », le dernier cas en date étant le ciblage de tentes de Palestiniens déplacés situées à proximité des entrepôts de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) au nord-ouest de Rafah.
Le Royaume exprime « son rejet catégorique des violations flagrantes et continues par les forces d’occupation israéliennes de toutes les résolutions, lois et règles internationales », s’est offusqué le ministère saoudien des Affaires étrangères en appelant la communauté internationale « à intervenir immédiatement pour mettre fin aux massacres commis par les forces d’occupation israélienne, dans le but d’empêcher une escalade de la crise humanitaire sans précédent que subit le peuple palestinien ».
L’Égypte a condamné, lundi, un « bombardement délibéré des forces israéliennes sur des tentes de déplacés » à Rafah. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déploré, dans un communiqué, un « évènement tragique » et dénoncé un « ciblage des civils sans défense » et « une politique systématique visant à élargir le spectre de la mort et des destructions dans la bande de Gaza pour la rendre invivable ».
La diplomatie jordanienne a également condamné le bombardement survenu dimanche soir, y voyant un « acte de défi face aux arrêts de la Cour internationale de justice » et une « violation sévère » du droit international. « Ces actions sont des crimes de guerre que la communauté internationale doit confronter, afin de s’assurer que les responsables répondent de leurs actes », a précisé dans un communiqué le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères, Sufian Qudah.
Le Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas, a ainsi estimé que les frappes à Rafah pourraient « entraver » les pourparlers de trêve à Gaza. L’émirat gazier estime que « les bombardements vont compliquer les efforts de médiation en cours et entraver les efforts visant à parvenir à un accord pour un cessez-le-feu immédiat et durable dans la bande de Gaza », a affirmé le ministère qatari des Affaires Étrangères dans un communiqué.
Nomel Essis avec SPA et France 24