KOUASSI Kouadio Edmond à l’état civil, mais Edmond K. Kouassi pour son œuvre littéraire, est né en 1979 à Adzopé, bien qu’il soit originaire du centre de la Côte d’Ivoire.
Après avoir obtenu un BAC D au CNPTE du Plateau, il poursuit ses études universitaires à l’Université Félix Houphouët-Boigny et obtient un DEA en géographie. Il intègre ensuite l’École Normale Supérieure pour obtenir un CAFCO et, enfin, un Master 2 en communication, option Relations publiques.
Fonctionnaire de l’État de Côte d’Ivoire au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en tant qu’inspecteur principal option orientation, il a été sous-directeur des relations publiques à la direction de la communication du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de 2017 à 2022. Actuellement, il est responsable de la communication de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
« La rose de rose » est le titre du roman qu’il vient de mettre sur le marché. Il est constitué de cinq chapitres : « Destin croisé », « Nouvelle page », « Les retrouvailles », « Pénible traversée » et « La délivrance ». La trame s’articule autour d’un mélange d’histoire vraie et d’imagination pour produire ce délice livresque. C’est une œuvre de 183 pages disponible sur le marché depuis le 15 mai 2024 et éditée par la maison d’édition Zénith. Le roman est vendu à la librairie Groupe de France.
C’est une littérature sentimentale basée sur les côtés obscurs de la vie quotidienne : la jalousie, l’hypocrisie, la polygynie et ses revers, la méchanceté des cœurs, l’égoïsme et le sentiment de supériorité comportementale vis-à-vis des autres.
Le livre propose des enseignements sur la vie matrimoniale et des leçons de développement personnel pour surmonter les obstacles de la vie, atteindre la réussite et obtenir la délivrance. Il aborde également l’amour au sens strict et large, ainsi que le sacrifice de soi.
La particularité de ce roman réside dans la dénonciation des mariages par intérêt dans nos sociétés. Il examine aussi le regard de la société africaine vis-à-vis des mariages entre un jeune homme et une femme mature, ainsi que la confiance en soi nécessaire pour atteindre ses objectifs de vie.
La trame tourne autour de ces trois faits :
1. Une dame analphabète (Rose) et un homme intellectuel qui se marie avec elle pour obtenir sa pension à la retraite et les avantages liés à cet acte civil. Après avoir atteint son but, il l’humilie, la violente, la rabaisse et la ridiculise pour la pousser au divorce.
2. Une dame mature (Flora) qui épouse un jeune homme (Henry) et subit la colère et la rage de ses proches.
3. Un jeune homme (Henry) qui reste concentré sur ses objectifs de vie malgré les événements tragiques. Il transforme ces épreuves en actes positifs en conservant ses principes de vie.
Pour beaucoup, cette situation est inconcevable et mal vue par la société. Nous devons accepter l’évolution du temps car l’amour n’a pas d’âge. Cependant, en Afrique, cet aspect est très mal perçu, surtout quand la mariée est beaucoup plus âgée que le marié. C’est un fait également dénoncé dans ce roman « La rose de rose ».
Il est souvent pensé, à tort ou à raison, que seules les femmes se marient par intérêt. Cependant, de nombreux hommes se marient aussi par intérêt, car la femme peut leur apporter quelque chose. Lorsque cette dernière ne peut plus apporter ou que l’homme a atteint son but, la haine s’amplifie dans le foyer. Ce roman dénonce cette réalité.
La violence conjugale s’installe et il faut savoir partir pour éviter la mort, car ce phénomène prend de l’ampleur. C’est un roman de sensibilisation contre la violence conjugale.
Le mariage n’est pas une fin en soi. Il faut sortir de ce cercle vicieux de violence, vivre sa vie en paix et s’en sortir plutôt que de rester dans un mariage où règnent la violence et la manipulation. C’est un fléau qui cause des morts. La violence conjugale entraîne des dégâts énormes. Il faut encourager les femmes à se prendre en charge et à sortir de cette violence, afin qu’elles puissent vivre en paix et avec le cœur tranquille.
À noter qu’Edmond Kouassi est également membre du bureau de l’association Cercle des Plumes Ivoiriennes en tant que commissaire aux comptes, membre de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire, et membre du BURIDA, option littéraire.
Fulbert Yao