Le président chinois Xi Jinping se dit attristé par le drame humain qui se déroule à Gaza bombardé quotidiennement par l’armée d’occupation israelienne dans la guerre contre le Hamas. Il a déclaré part de son désespoir à homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi en visite à Pékin. « Ce nouvel épisode du conflit israélo-palestinien a fait un grand nombre de victimes parmi les civils palestiniens innocents et la situation humanitaire à Gaza est extrêmement grave. La Chine en est profondément attristée », a affirmé Xi Jinping à Abdel Fattah al-Sissi lors d’une rencontre ce mercredi 29 mai 2024 à Pékin, d’après la télévision publique chinoise CCTV.
Le président chinois a reçu son homologue égyptien à la veille d’un forum à Pékin avec des dirigeants arabes dont la Chine espère qu’il permettra d’approfondir les liens avec la région. « La priorité absolue désormais est qu’un cessez-le-feu immédiat soit mis en place, afin d’éviter que le conflit ne s’étende, n’ait un impact sur la paix et la stabilité régionales et pour prévenir une crise humanitaire encore plus grave », a déclaré Xi Jinping à son homologue égyptien. “La Chine apprécie le rôle important joué par l’Egypte dans l’apaisement de la situation et l’acheminement de l’aide humanitaire », a-t-il souligné. « Elle est prête à collaborer avec l’Egypte pour continuer à fournir une aide à la population de Gaza dans la mesure de ses capacités et à œuvrer en faveur d’un règlement rapide, global, juste et durable de la question palestinienne », s’est engagé le N° Un chinois.
La Chine entretient de bonnes relations avec Israël mais soutient depuis des décennies la cause palestinienne et milite pour une solution à deux Etats. Preuve de son engagement croissant sur le dossier, la Chine avait annoncé fin avril avoir accueilli des représentants du Hamas et du Fatah, deux groupes palestiniens qui se déchirent, afin de promouvoir “la réconciliation intra-palestinienne”.
Cette sortie du président chinois coïncide avec le projet de résolution à l’Onu de l’Algérie qui « décide qu’Israël, puissante occupante, doit arrêter immédiatement son offensive militaire et toute autre action à Rafah ». Le texte, sur lequel aucun vote n’est programmé à ce stade, exige « un cessez-le-feu immédiat respecté par toutes les parties » et « la libération sans condition de tous les otages ».
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé ce mercredi que « L’esprit des Nations unies est mort à Gaza. » Il a laissé éclater sa colère après les frappes israéliennes sur des camps de déplacés palestiniens de Rafah, dans le sud de l’enclave. Recep Tayyip Erdogan s’est montré très critique à l’égard de l’Occident, mais aussi des pays musulmans, qu’il a appelés à « réagir ». La Turquie fustige notamment le fait que davantage d’États de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ne se soient pas associés à la plainte pour génocide contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) initiée par l’Afrique du Sud.
Nomel Essis