La cérémonie officielle de lancement des Journées de la Femme Entrepreneure (JFEN) 2024 s’est tenue, le mardi 13 août 2024, dans la cour de la Préfecture de Dimbokro.
Organisées par la Fondation AWI-African women initiatives, les JFEN se déroulent sur la thématique centrale : « Investir dans les femmes du N’Zi pour accroître leur résilience face aux effets du changement climatique ».
L’objectif vise à renforcer l’autonomisation économique des femmes de la région du N’ZI, à travers les leviers de la solidarité, de la valorisation de leur savoir-faire et de l’adoption de pratiques durables.
À l’ouverture, plusieurs femmes issues de la région, entrepreneures, membres d’une trentaine d’associations, de coopératives ont effectué en grand nombre le déplacement pour assister aux JFEN-2024 à Dimbokro.
La Secrétaire générale 1 de préfecture Akaffou Yon Lydie, a salué l’initiative et remercié la PCA de la Fondation AWI, Mariam Fadiga Fofana pour ses actions, en vue d’apporter une réponse idoine à la pauvreté des femmes de la région du N’ZI, et d’accroître leur résilience face aux changements climatiques.
« Ce phénomène est un réel danger pour l’environnement et notre agriculture. Un véritable danger pour la faune, notre flore ainsi que pour le développement socioéconomique de notre région, déjà en proie à une récession économique qui perdure depuis plusieurs années », a fait observer Akaffou Yon Lydie. Mme la Secrétaire générale, a de ce fait, appelé à la mobilisation de tous pour la réussite des JFEN, qui restent une véritable opportunité, afin de renforcer leurs capacités en vue de prendre une part active au développement économique du pays.
« Faisons tout ce qui est en notre pouvoir, pour lutter efficacement contre les effets du réchauffement climatique. Arrangeons-nous également pour arriver à l’autonomisation des femmes de la région du N’ZI… », a-t-elle insisté.
Yao Nobert, représentant le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, maire de Dimbokro et parrain de la cérémonie, a trouvé la thématique centrale évocatrice, d’autant plus que la Côte d’Ivoire reste fortement exposée aux risques du changement climatique.
« La région du N’ZI ancienne boucle du cacao a un taux de pauvreté estimé à 59,1 % contre 46,3 % au plan national. Elle enregistre une forte prévalence en insécurité alimentaire de 12 % de la population contre 10,8 % au plan national », a-t-il affirmé. Une situation imputable, selon lui, aux feux de brousse, à l’orpaillage clandestin, à la dégradation des forêts, etc.
« Les femmes représentent 59 % de la main-d’œuvre dans notre pays, et de par leurs actions multiples sur l’écosystème jouent un rôle important dans la gestion des conséquences néfastes du changement climatique et dans l’attente de l’autosuffisance alimentaire. », a laissé entendre M. Yao.
Pour la PCA de la Fondation AWI, Mariam Fadiga Fofana, ces journées sont donc l’occasion de déployer dans le N’ZI tous les projets et programmes pour rendre cette région encore plus dynamique, et surtout aider au développement économique de la Côte d’Ivoire.
« La Fondation AWI voudrait contribuer à sa manière, à une prise de conscience des femmes de leur potentialité, à leur autonomisation et leur accompagnement dans le développement et le rayonnement de la Région du N’ZI », a-t-elle indiqué. Sans manquer de les exhorter à participer massivement aux différentes activités. Et d’exprimer sa disponibilité, à les accompagner dans leurs projets pour le bien-être des communautés auxquelles elles appartiennent.
« Nous lançons donc un appel à tous les partenaires techniques, aux décideurs ainsi qu’aux entreprises, à nous rejoindre pour continuer à développer un large réseau d’opportunités au profit des femmes », a exprimé la PCA de la Fondation AWI.
Plusieurs activités scientifiques au menu de la première journée
Cette première journée a été meublée par le panel d’ouverture qui a porté sur le thème de ces JFEN. À savoir : « Investir dans les Femmes du N’ZI pour accroître leur résilience face aux effets du changement climatique ».
Mmes Kouakou Yao Odette, chargée d’étude à la Direction de la lutte contre le changement climatique et de la transition écologique et Bana Mariam, experte genre à Abidjan Legacy Program, sont intervenues au côté de M. Martin Dibi, conseiller municipal à la mairie de Dimbokro. Ce panel a permis de relever les causes du changement et les conséquences du changement climatique. Les populations ont été exhortées au terme de ces échanges à tenir compte de cette problématique dans leur vie quotidienne. Pour ce qui est du domaine agricole, il a été demandé aux communautés d’intégrer les méthodes d’adaptation et d’atténuation de ce fléau en s’impliquant dans l’agroforesterie, le reboisement, en faisant usage de l’engrais végétal, etc.
Plusieurs sessions sur le genre et le leadership féminin ; la vie associative et l’encadrement agricole ainsi que le foncier rural et l’encadrement agricole, ont été organisées. Cette deuxième journée est réservée à l’action sociale ainsi qu’à la remise de distinctions aux femmes, lors de la cérémonie de clôture, prévue ce 14 août.
Sercom