La mutuelle de développement de Fononkaha, sous-préfecture d’Arikokaha, a organisé les 24 et 25 août dans ledit village, des journée socioculturelles dédiées à la relance économique dans la localité. Occasion saisie par le président Ouattara Brahima de revisiter quelques actions avant de se prononcer sur l’actualité. Entretien.
Nous venons d’assister à l’Assemblée générale, au cours de laquelle vous avez plébiscité par l’ensemble de la population qui vous a reconduit dans votre fonction de Président. Qu’est-ce qui a milité en votre faveur ?
J’ai fait ce que je pouvais et ça a été reconnu par la population.
Quelles sont les principales actions que vous avez menées au cours de votre mandat écoulé ?
Nous sommes arrivés dans un contexte difficile. À peine arrivés, il y a eu ce conflit avec les voisins. Il fallait gérer cette situation de crise et ses conséquences. Ça nous a pris énormément de temps, de l’énergie, de l’argent. Après, j’ai hérité aussi de cette situation de l’école qui n’a pas vraiment été facile à résoudre.
Nouveau mandat, mais également de nouveaux défis, de nouveaux challenges. Quels sont les vôtres ?
Le nouveau mandat, c’est la continuité. Aujourd’hui, l’école est là et il faut que les enseignants soient logés. Nous avons entamé le projet de construction des logements. Nous allons vraiment tout faire pour que le premier logement soit livré à la rentrée 2025-2026. C’est vraiment un défi majeur.
Parallèlement, l’Union des Jeunes a fait la pose de la première pierre de construction d’un foyer polyvalent. Est-ce qu’on peut s’attendre à une synergie d’action entre les deux structures ?
Effectivement, il y aura une synergie d’action entre l’UFRAJF et la MUDEF. Nous allons essayer de faire ce qu’il faut pour que le foyer soit une réalité d’ici deux ans, trois ans ou plus.
On est également ici dans un contexte de vivre ensemble avec des familles, les couches sociales, la population, les voisins. Quelles sont les actions que vous aurez menées pour consolider la cohésion sociale ?
Pour la cohésion sociale, je pense qu’au niveau du village, il n’y a pas de problème majeur. On a connu une crise, je pense que ça a été résolu. Il n’y a pas de problème majeur entre la population autochtone et les populations allogènes.
Revenons un peu sur les festivités qui ont tourné autour du thème « Relance l’économie face au défi de l’autonomisation ». Alors, qu’en est-il exactement ? Quelles sont les actions que vous prévoyez dans ce sens-là ?
Je l’ai dit hier, pendant la conférence, Fononkaha était une référence au niveau plan régional en matière d’agriculture. Les choses ont radicalement changé. Et le gros problème, c’est l’orpaillage illégal. Nous allons ramener les jeunes à la culture de la terre. C’est pourquoi nous avons organisé cette conférence. Nous allons voir les opportunités, les projets au niveau de l’État. Aujourd’hui, on parle d’autosuffisance en matière de vivriers. Les vivriers constituent un projet de gouvernement. Nous allons nous tourner vers les structures gouvernementales pour voir les différents projets.
La circonscription a été classée dernière au niveau national au niveau des résultats scolaires. Quels commentaires ?
Nous avons déjà mis en place, au niveau de la fédération, un comité pour réfléchir sur les causes et proposer des solutions au niveau de la FUMEDA (Fédération des mutuelles de la sous-préfecture d’Arikokaha, Ndlr). On essaie d’aller vers la racine du problème.
Comment se porte votre mutuelle aujourd’hui ?
Quand j’ai été élu en 2021, il fallait essayer d’attirer tous les enfants de Fononkaha. Je peux dire qu’aujourd’hui, c’est une satisfaction. Par le passé, les années avant 2021, on ne trouvait pas autant de monde aux assemblées générales. C’est une satisfaction. Nous allons poursuivre avec ceux qui sont encore étudiants.
Vous pensez que les populations adhèrent à votre politique ?
Je pense bien. La preuve que j’ai été plébiscité.
Votre mot de fin ?
Pour les jeunes, il faut qu’ils se mettent au travail. Il faut qu’ils se rapprochent de l’enseignement professionnel pour être orientés correctement. La formation professionnelle est une réalité. Tout le monde n’est pas appelé à être docteur, à être agrégé. Il faut qu’ils se rapprochent de l’enseignement pour être très bien orientés.
Entretien réalisé par Alexis Ouattara