La Côte d’Ivoire à l’instar de tous les pays a célébré ce 5 octobre 2024, la journée mondiale de l’enseignant (JME), dans un contexte marqué par un préavis de grève émis par les syndicats, dont l’arrêt de travail est prévu pour les 15 et 17 octobre 2024.
Interrogé par l’infoexpress sur le sujet, Bogué Dadié Nicodème, secrétaire général national de l’Union Démocratique des Enseignants du Second Degré de Côte d’Ivoire (UDENSCI) propose « une rencontre directe pour parvenir à un consensus», en lieu et place de l’atelier souhaité.
«Tout ce que nous demandons, c’est que dans le calme et le respect des partenaires, le ministère employeur, à savoir la fonction publique, intervienne pour répondre favorablement à nos préoccupations. Nous devons sortir des émotions pour travailler de manière constructive afin que les choses évoluent dans le bon sens. Nous ne sommes pas liés à des ateliers ou à des discussions stériles. La période des ateliers est révolue. Nous voulons une rencontre directe pour parvenir à un consensus, dans le but d’avoir une année scolaire paisible et calme », a-t-il indiqué.
Bogué Dadié Nicodème appelle par ailleurs, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, qui a récemment accordé une contribution aux retraités, d’agir, en faveur des enseignants
« Le chef de l’État est un père pour les enseignants. Nous attendons qu’il agisse en faveur des enseignants, qui sont des « ingénieurs d’esprits » et des acteurs essentiels de la transformation de la société. Il est crucial que ces derniers, souvent confrontés à des conditions de travail difficiles, obtiennent un minimum décent », a-t-il plaidé.
« Je pense que la Côte d’Ivoire doit faire un effort, comme cela a été fait dans d’autres pays (…) Le développement d’un pays passe par l’éducation. Un peuple sans éducation est un peuple en déclin, un peuple enclin à la violence, car l’école façonne les individus et la société », a-t-il soutenu.
A noter que ce 5 octobre 2024, Journée mondiale des enseignants dont le rôle essentiel est de rappeler que les enseignants contribuent au développement éducatif et social des nations, intervient dans un contexte particulier en Côte d’Ivoire. En effet, un préavis de grève dont l’arrêt de travail est prévu pour les 15 et 17 octobre 2024, a été déposé il y a quelques jours dans le but de résoudre un certain nombre de préoccupations, parmi lesquelles : La prime trimestrielle d’incitation, La création d’emplois dans l’administration scolaire et la revalorisation des indemnités liées aux examens, sur les 82 revendications initiales.
Fulbert Yao