Une journée marathon pour Ibrahim Coulibaly-Kuibiert. Ce samedi, le président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), à la tête d’une forte délégation, a sillonné des centres d’enrôlement à Abobo, Cocody, et Treichville.
Au terme de sa visite, M. Kuibiert a indiqué avoir constaté une affluence « moyenne », précisant qu’au dire des agents enrôleurs, les pétitionnaires ou les requérants viennent très souvent dans l’après-midi et le dimanche après le culte.
« L’affluence va monter, mais on ne peut pas se plaindre parce qu’il y a quand même du monde », a t il rassuré.
Concernant les statistiques, le président de la CEI a annoncé qu’environ 254 000 requérants se sont enregistrés depuis le début des opérations.
Parmi lesquels, « 86.511 électeurs soit 43% qui sont déjà des anciens électeurs qui sont venus mettre à jour les données personnelles » et » 113.000 nouvelles personnes qui se sont présentées pour la première fois pour s’inscrire dans les électorats, soit 56% des personnes qui ont visité les centres. Aujourd’hui, nous avons environ, depuis le début, 19 personnes enrôlées par centre »
Il espère voir ce chiffre augmenter dans les semaines à venir grâce aux efforts de sensibilisation de la société civile, des partis politiques et des médias.
Le président de la CEI a profité de cette visite pour rappeler l’importance de l’inscription sur la liste électorale, soulignant que « cette inscription confère la qualité d’électeur, indispensable pour participer au choix des dirigeants du pays ».
Le magistrat a également exhorté les citoyens à surmonter les barrières idéologiques et à remplir ce devoir citoyen.
La CEI a déployé 12 000 centres à travers le pays, chacun étant en mesure d’enregistrer jusqu’à 50 personnes par jour. « Nous avons la capacité de prendre 13 millions de personnes en 23 jours », a déclaré M. Coulibaly-Kuibiert, optimiste quant au déroulement des opérations.
Concernant la répartition par genre sur la liste, il a déploré un déficit de participation féminine, qui est actuellement à 38% des inscrits contre un objectif de 48%. Selon lui, des actions sont en cours avec le ministère de la Femme pour améliorer ce taux.
Pour l’inscription, il a expliqué que les citoyens doivent présenter une carte nationale d’identité valide, un récépissé de l’ONECI, ou à défaut, un certificat de nationalité. Les extraits de naissance, bien que non obligatoires, sont acceptés pour renseigner les affiliations. Cette flexibilité vise à faciliter l’inscription, avec pour ambition d’« expurger la liste électorale de toutes les imperfections », a conclu M. Coulibaly-Kuibiert.
Fulbert Yao