La section locale de l’Association des libraires et détaillants de livres en Côte d’Ivoire (ALDLCI) à Issia dénonce la vente illicite de manuels scolaires dans les établissements primaires et secondaires de la ville, une pratique menée par des membres du personnel de l’éducation nationale.
Lors de leur assemblée générale tenue le mardi 29 octobre 2024 à la salle des fêtes de la mairie de Issia, les libraires, par la voix de leur porte-parole Marcel Yeo, ont exprimé leur mécontentement face à cette situation.
Marcel Yeo a souligné que cette pratique, qui se généralise cette année dans les écoles primaires et les lycées publics, est une source de désarroi pour les libraires locaux.
Ceux-ci se disent lésés car, en payant des taxes à la mairie et à l’État, ils s’attendent à avoir l’exclusivité de la vente de manuels scolaires. Il a dénoncé l’usage de la position des enseignants pour vendre les livres directement dans les écoles.
D’après M. Yeo, la situation est particulièrement marquée dans les écoles primaires, notamment à l’inspection de Issia 2, où la vente de manuels scolaires est devenue une pratique courante. Les livres sont apparemment déposés auprès des directeurs d’école, qui sont ensuite responsables de leur distribution aux élèves et aux parents. Dans le secondaire, des kiosques sont installés près des lycées et collèges, et certains professeurs orientent les élèves vers ces points de vente pour acheter les ouvrages au programme. Au lycée municipal d’Issia, par exemple, un seul kiosque situé à l’entrée de l’établissement vend les romans du programme, selon Yeo.
Face à cette situation, l’ALDLCI avait déjà alerté la direction régionale de l’éducation nationale l’année dernière, mais aucune suite n’a été donnée à leur requête. Les libraires espèrent qu’une solution sera trouvée pour régulariser cette situation et permettre une concurrence équitable.
Narcisse Touei Bi, correspondant régional