Nouvelle saisie en Côte d’Ivoire.
Les autorités ivoiriennes avec l’appui technique du projet EAGLE-Côte d’Ivoire ont arrêté à Agboville, région de l’Agneby Tiassa, un couple pour trafic présumé de près de 150 kg d’écailles de pangolins.
L’opération a été menée, le jeudi 29 aout dernier, par l’Unité de lutte Contre la criminalité Transnationale (UCT) avec la collaboration du projet EAGLE-Côte d’Ivoire, spécialisé dans la lutte contre le trafic d’espèces protégées.
Les présumés trafiquants incitaient des braconniers à abattre massivement des pangolins et rassemblaient les écailles qu’ils écoulaient illégalement sur le marché noir ivoirien et vers le marché asiatique. L’homme du couple,était assistant à la direction départementale du ministère des ressources animales et halieutiques à Soubré, la région de la nawa.
Transféré au parquet d’Abidjan, mardi 3 septembre, le couple, s’il est declaré coupable, risque une peine de 12 mois de prison ferme, assortie d’une amende allant de 3000 à 300.000 Francs CFA, selon l’article N°65-255 du 4 août 1965 relatif à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse.
Cette loi connaîtra d’ailleurs dans les mois à venir un véritable toilettage afin de passer de 10 à 20 ans et d’une amende de 10.000.000 FCFA à 100.000.000 FCFA ou de l’une des deux peines, sans préjudice des dommages et intérêts, enfreint les dispositions de la présente loi et de ses textes d’application, concernant une espèce inscrite à l’annexe 1.
Le pangolin est classé parmi les espèces sauvages intégralement protégées en danger d’extinction à la suite de la COP CITES 2016. Mais malgré cette interdiction, les écailles de ce pauvre mammifère fourmilier,se vendent et s’achètent encore à prix d’or dans les différents marchés noirs africains et sur les grands marchés asiatiques de Hong Kong, ou de Hanoï.
Cette arrestation est la troisième du genre dans le pays après l’opération gigantesque des 3 tonnes d’écailles de pangolin en juillet 2017, et celle de 2018.
Fulbert YAO avec EAGLE COTE D’IVOIRE