L’opposition, notamment le PPACI, appelle à un dialogue politique en vue de la réforme du processus électoral en Côte d’Ivoire avant la présidentielle d’octobre 2025. Est-ce que le gouvernement prévoit, avant ces joutes électorales, un dialogue politique avec les parties de l’opposition ? telle est la question posée ce mercredi 8 janvier 2025, au porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly, lors du compte rendu du conseil des ministres.
En réponse le Ministre Amadou Coulibaly a voulu bien comprendre ce qu’on appelle un dialogue politique et pourquoi.
Pour lui, il y a déjà eu un dernier dialogue politique qui a permis de passer en revue toutes les préoccupations.
« Une des conclusions de ce dialogue politique a été de dire que nous sommes désormais un État de droit où toutes les institutions sont installées et où elles fonctionnent. Et la recommandation de ce dernier dialogue politique a été de dire que tous les problèmes qui relèvent d’une institution doivent leur être posés. Tant que nous étions dans une forme de transition où toutes les institutions n’étaient pas installées, on pouvait comprendre qu’il était important que tous les acteurs s’asseyent ensemble pour voir comment apporter des solutions. »
Le ministre a donc invité l’opposition à soumettre ses préoccupations aux institutions concernées, qu’il s’agisse de la justice, de l’Assemblée nationale, du Sénat ou encore de la Cour constitutionnelle.
» Pour ce qui est, en tout cas, de l’appel de l’opposition, on la note, mais qu’ils commencent par poser les préoccupations qu’ils veulent poser aux institutions dont ces préoccupations dépendent. Et si peut-être il n’y avait pas de solution, en ce moment-là, ils pourraient envisager cet appel. Mais pour eux, les institutions sont là. Si c’est des problèmes qui relèvent de la justice, ils s’adressent à la justice. Si c’est des problèmes qui se relèvent de l’Assemblée nationale, ils s’adressent au Sénat ou à l’Assemblée nationale. Si c’est des problèmes qui relèvent de la gestion, de l’administration du territoire, ils peuvent s’adresser. Si ce sont des problèmes constitutionnels, là aussi la Cour constitutionnelle existe. Non, toutes les institutions fonctionnent. Il faut qu’on apprenne à faire fonctionner nos institutions » a-t-il insisté.
Fulbert Yao