Les membres du Comité Intersyndical de Lutte contre le Travail des Enfants (CILTE), du Comité Intersyndical pour la Transition vers l’Économie Formelle (CITEF) ainsi que des points focaux syndicaux de la région de la Nawa reçoivent depuis le jeudi 9 Janvier à Méagui, les outils nécessaires à l’éradication du travail des enfants dans la cacaoculture.
Organisé à l’initiative de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) à travers son programme Ensemble pour Agir contre les Causes Profondes du Travail des Enfants dans la Nawa (ENACTE), cet atelier a pour objectif de renforcer les capacités des syndicats afin de relever les défis liés au travail des enfants.« Les causes profondes du travail des enfants résident dans le déficit de travail décent , emplois inappropriés, absence de protection sociale, non-respect des droits fondamentaux et manque de dialogue social dans le secteur agricole », a expliqué M. Ephrem N’Depo, responsable technique du projet GALAB (ndlr : GALAB : projet de l’OIT, qui vise à accélérer la diffusion de bonnes pratiques et à identifier de nouvelles solutions pour mettre fin au travail des enfants).
Voilà pourquoi, il a donc souligné le rôle clé des syndicats dans la lutte contre le travail des enfants. « En syndiquant les travailleurs, nous leur donnons une voix pour négocier des conditions de travail dignes et améliorer leur qualité de vie. », a-t-il indiqué. Du 09 au 11 janvier, les participants approfondiront leurs connaissances sur plusieurs thématiques essentielles notamment la liberté syndicale, le dialogue social, la santé et la sécurité au travail, les causes et impacts du travail des enfants, ainsi que la syndicalisation dans l’économie informelle, notamment dans le secteur agricole.L’atelier offrira également des outils pratiques pour élaborer des stratégies adaptées. Les participants travailleront sur des approches ciblées, des messages impactant et des méthodes de planification permettant de sensibiliser efficacement les communautés agricoles.Dans son allocution, Mme Kattia est Moreno, spécialiste principale des activités des travailleurs au bureau de l’OIT, a mis en avant l’importance de l’organisation syndicale.
« Structurer les travailleurs agricoles permet d’instaurer des mécanismes de surveillance et de dénonciation du travail des enfants. Les syndicats jouent aussi un rôle crucial dans la sensibilisation des communautés aux conséquences de cette exploitation », a-t-elle affirmé.
Elle a rappelé que cette initiative s’inscrit dans le mandat de l’OIT, qui promeut des conditions de travail justes et équitables, particulièrement dans les secteurs les plus vulnérables comme l’agriculture. Selon elle, en renforçant les syndicats et en les dotant d’outils efficaces, la lutte contre le travail des enfants devient plus structurée et durable.
Méité Yacouba