La Chine s’est engagée ce mardi 21 janvier 2025 à soutenir l’Organisation mondiale de la santé (OMS), après que le président américain Donald Trump a signé lundi un décret visant à retirer les Etats-Unis de celle-ci, après l’avoir vivement critiquée pour sa gestion de la pandémie de Covid-19.
« Le rôle de l’OMS doit être renforcé, pas affaibli », a souligné le porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, ajoutant que « la Chine, comme elle l’a toujours fait, soutiendra l’OMS dans l’accomplissement de ses missions » pour promouvoir « la santé de l’humanité».
Les États-Unis soient de loin le plus gros contributeur à l’Organisation mondiale de la santé. En 2024, ils devraient verser environ 220 millions de dollars à l’OMS. En outre, la Chine devrait verser environ 115 millions de dollars. Les autres pays qui devraient verser des sommes importantes sont le Japon , qui devrait verser environ 82 millions de dollars, l’Allemagne , qui devrait verser environ 58 millions de dollars, et la Grande-Bretagne, qui devrait verser environ 44 millions de dollars.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) « regrette » la décision du président américain, Donald Trump, de retirer les États-Unis de l’organisation et espère qu’il va revenir sur son décret signé lundi quelques heures après son investiture. « Nous espérons que les États-Unis vont revoir leur position et s’engageront dans un dialogue constructif pour le bien de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde », a souligné un porte-parole de l’organisation à Genève, en espérant « un dialogue constructif » avec les autorités américaines.Un espoir également exprimé par l’Union européenne (UE).
« Nous voyons avec inquiétude les annonces de retrait des États-Unis de l’OMS […] Nous sommes déterminés à coopérer avec nos partenaires américains et nous espérons que cette annonce est encore en cours d’examen », a dit une porte-parole à Bruxelles mardi.« La décision de quitter [l’OMS] affaiblit l’influence de l’Amérique, augmente le risque d’une pandémie mortelle et nous rend tous plus vulnérables », a fustigé sur X Tom Frieden, ancien haut responsable sanitaire sous le gouvernement de Barack Obama.
En se retirant de l’organisation, les États-Unis vont perdre un accès privilégié à des données de surveillance épidémique importantes, ont mis en garde plusieurs experts, ce qui pourrait nuire aux capacités de surveillance et de prévention des menaces sanitaires venues de l’étranger.
Nomel Essis