La Commission électorale indépendante (CEI) rejette fermement les accusations de violation de l’article 7 du Code électoral portées contre elle.
Selon son porte parole Emile Ebrottié qui était face à la presse ce mardi «c’est un mauvais procès qui est fait à la CEI ».
Il estime que certaines irrégularités reprochées à l’organe électoral relèvent plutôt des insuffisances de l’état civil ivoirien ou encore des compromis politiques ayant présidé à l’élaboration de la liste électorale en 2008-2009, en pleine sortie de crise.
Selon M. Ebrottié, ces arrangements avaient été acceptés par toutes les parties prenantes à l’époque, permettant notamment l’inscription d’électeurs sur la base d’un simple extrait de naissance, ou sans mention précise de date ou de lieu de naissance des parents. « Appartient-il à la Commission électorale de procéder à des exclusions susceptibles de remettre en cause ces accords passés, ces droits acquis ? Nous ne le pensons pas », a-t-il insisté.
Le porte-parole a tenu à préciser que l’absence de certaines mentions exigées par l’article 7 ne peut en aucun cas justifier la radiation d’un électeur. « Les causes légales de radiation sont le décès, le non-respect des conditions de nationalité, d’âge ou la perte des droits civils et politiques », a-t-il rappelé.
Enfin, Émile Ebrottié a souligné que la sincérité de la liste électorale n’est pas remise en cause par l’absence de certaines informations, l’identification biométrique introduite depuis 2008 permettant selon lui de garantir le principe du vote unique : « un homme, une voix ».
Fulbert Yao