L’opposition ivoirienne s’est finalement structurée en deux blocs. Mais, deux blocs presqu’opposés.
Laurent Gbagbo, leader politique du Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (Ppa-ci) a récemment mis en place un mouvement de contestation sociale, selon lui, qui lui a permis de ranger à sa cause, 24 partis de l’opposition adhérant à son appel de « trop c’est trop », a révélé son premier vice-président du conseil stratégique et politique, Dano Djedjé.
L’autre bloc piloté par Simone, l’ex-épouse de Gbagbo, s’est coalisé depuis le 10 mars derniers autour d’une Coalition de l’opposition dite CAP Côte d’Ivoire.
Même projet, même but recherché à atteindre : réforme de la Commission en charge des élections en Côte d’Ivoire ; l’inscription sur la liste électorale de tous les leaders politiques radiés…
Sauf que chaque camp y va de sa stratégie. Quand ceux qui pensent que « trop c’est trop » se déploient pour bientôt lancer des marches de rues, les partisans de la Cap Côte d’Ivoire se réchauffent et se mobilisent pour un « digba meeting ».
Dans le même temps, il est ouvert sur les réseaux sociaux, une véritable campagne de déconstruction de l’image du président du comité d’organisation de ce giga-meeting prévu pour se tenir le 31 mai prochain à Abidjan. Charles Blé Goudé, leader du Cojep, parti de l’opposition membre de la Cap Côte d’Ivoire est voué aux gémonies par les partisans du camp d’en face, les cyber-activistes pro-Gbagbo militant pour son échec à la mobilisation lors de ce meeting programmé.
Quand Tidjane Thiam président du Pdci Rda, figure de proue de cette coalition politique qui prévoit le meeting du 31 mai, a préféré se ranger loin de la scène politique ivoirienne pour ‘’s’exiler’’ en Europe. Laissant le terrain et le combat aux autres, l’homme s’est mis au frais, loin de tout aux autres et dans les mains de Charles Blé Goudé, désigné président du comité d’organisation de ce meeting. Lui, qui a récemment déclaré aux confrères de la Nouvelle Chaine Ivoirienne qu’il serait prêt à reporter la date du meeting au cas où les jeunes du Rhdp tiendraient à l’organisation de leur meeting prévu la même date.
La rue ou les meetings, l’opposition ivoirienne est en quête de stratégie de reconquête du pouvoir.
Cette stratégie sera-t-elle payante ? attendons de voir.
Sam Wakouboué