C’était le 26 janvier 2019. Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) cessait d’être une alliance de partis (RDR, UDPCI, MFA, PIT…) pour devenir un parti politique à part entière.
Mais cinq ans plus tard, et à quelques semaines de son deuxième congrès, la question revient : le passage à un parti unifié n’a-t-il pas été précipité ?
Le porte-parole principal du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani, rejette fermement cette idée. Pour lui, cette transformation n’a rien d’un échec, bien au contraire.
« Depuis 2005, nous avons décidé de nous mettre ensemble. Le RHDP gouverne aujourd’hui la Côte d’Ivoire. Si précipitation il y a eu, elle nous réussit plutôt bien : nous sommes aux commandes, partout. (…) Regardez la carte politique : la plupart des grandes figures, y compris du PDCI, sont avec nous. Il y a une ruée vers le RHDP. Ce matin encore, j’ai reçu des militants du PDCI désabusés », a-t-il déclaré.
Pour Adjoumani, le parti reste ouvert :
« Le RHDP est une porte. Si demain le PDCI veut revenir, ce sera possible, sur une base de coalition, comme en 2010. »
Quant au porte-parole adjoint du RHDP, Touré Mamadou, il insiste sur la durée du processus.
« Un processus qui a commencé en 2005, avec la création de l’Alliance, puis le groupement en 2015, et enfin la signature de la charte du parti unifié. Près de 20 ans de maturation, ce n’est pas une improvisation. »
Et d’ajouter, à propos du PDCI-RDA : « La précipitation, c’est ailleurs. On pourrait leur décerner le record Guinness de la vitesse. »
En attendant, le RHDP se dit prêt pour les prochaines élections.
Fulbert Yao