Le Chef de l’Etat Rwandais Paul Kagamé a rappelé lundi à Abidjan l’opportunité de reformer l’Afrique à travers la ZLEC, exhortant chaque pays à jouer sa partition pour son succès.
Paul Kagamé s’est exprimé à la cérémonie d’ouverture de la 8e édition du forum économique organisée par la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI Academy), en présence du vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan.
«Les gouvernements doivent jouer leur partition, prêter une oreille attentive et travailler avec une étroite collaboration avec le secteur privé afin de pouvoir lever les barrières existants à l’entrepreneuriat», a plaidé Paul Kagamé, tout en rappelant aux Etats que «l’heure est venue de se préparer à la phase de mise en œuvre et de pouvoir capitaliser sur les dividendes et voir où est-ce que la zone de libre échange» amènera l’Afrique.
Évoquant la formation des jeunes, M. Kagamé a exhorté les Etats à créer «des attitudes morales positives au niveau de la jeunesse africaine dans les cercles d’entrepreneuriat et d’innovation» afin de «parvenir à un stade où nos pays ont la capacité d’assurer le financement de notre transformation ou une bonne partie de la transformation ».
Avant lui, le ministre ivoirien du commerce et de l’industrie Souleymane Diarrassouba a lancé un appel au secteur privé national pour être la locomotive dans les secteurs prioritaires.
Il a exhorté le secteur privé à persévérer dans son engagement aux côtés de l’État de Côte d’Ivoire pour une contribution positive à la problématique de l’emploi des jeunes et des femmes du pays, promettant que « le gouvernement ivoirien poursuivra ses efforts pour amélioration de l’environnement des affaires en mettant un accent particulier sur le digital, la numérisation et la dématérialisation à l’effet de rendre les entreprises plus compétitives et les administrations plus efficaces ».
Pour sa part, Jean Marie Ackah a fait savoir que malgré les bonnes performances du classement Doing Business enregistrés par les différents pays et applaudis, force est de reconnaître qu’il existe encore un hiatus entre ces classements et la perception ressentie par les différents opérateurs économiques.
C’est pourquoi, il a souhaité qu’à travers les échanges au cours des deux jours avec toutes les parties prenantes que les différents indices de mesure de l’environnement des affaires soient challengés.
« Que nous puissions challenger ces indices avec des impératifs plus en plus avec des réalités et de la particularité de nos pays car les défis au sujet de l’environnement des affaires sont encore nombreux. ils se résument par le fait que dans plusieurs de nos Etats, les entreprises font face à une réglementation parfois trop contraignante et changeante à des lourdeurs administratives, à une pression fiscale difficilement soutenable », a-t-il indiqué.
Pour rappel, cette 8e édition de la CGECI Academy a pour thème : « Environnement des affaires: quel modèle à privilégier pour le développement des entreprises en Afrique »
Fulbert YAO (herrwall2007@yahoo.fr)