Le Collectif des syndicats du secteur éducation-formation du Haut-Sassandra a exprimé, mercredi, sa profonde indignation après le décès tragique de l’instituteur Prao John Alex, violemment agressé dans la cour de son école à Néouléfla, dans la nuit du mardi 12 août 2025, a appris l’infoexpress
L’enseignant, en service à l’École primaire publique (EPP) de Néouléfla, a succombé à ses blessures après son transfert successif au CHR de Daloa puis au CHU de Bouaké. Le présumé auteur de l’agression, identifié comme K. S., a été interpellé par la police le dimanche 17 août à l’entrée de la localité d’Alépé, après plusieurs jours de cavale.
Le Collectif a salué la promptitude des forces de sécurité, tout en appelant à une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur ce drame qui, selon lui, « met en évidence la vulnérabilité croissante des enseignants dans l’exercice de leur fonction ».
Dans une déclaration, les syndicats du secteur éducatif du Haut-Sassandra formulent plusieurs exigences, notamment :
1. La fermeture immédiate de l’EPP Néouléfla, accompagnée de la mutation des enseignants vers des établissements de leur choix ;
2. La prise en charge intégrale de la veuve du défunt et de ses deux enfants mineurs, jusqu’à leur majorité ;
3. La sécurisation physique de toutes les écoles de la circonscription, par la mise en place de clôtures effectives ;
4. L’achèvement urgent de la brigade de gendarmerie de Séitifla, ainsi que la création d’un comité de veille sécuritaire pour le personnel éducatif de la zone.
Le Collectif affirme rester mobilisé et se dit prêt à engager un dialogue avec les autorités administratives et sécuritaires, dans les jours à venir, pour s’assurer du suivi du dossier et de la mise en œuvre des mesures réclamées.
Fulbert Yao