Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (Ppa-CI) s’enlise dans une stratégie de tension.
Afin de s’opposer à la candidature du Président Alassane Ouattara à un quatrième mandat, Il entend intensifier ses actions sur le terrain, selon les conclusions de sa troisième session ordinaire du Comité Central, tenue le samedi 23 août 2025 à Abidjan.
Dans son communiqué final au point 11, le Comité Central du Ppa-CI « engage la Direction du Parti à entreprendre immédiatement, dans la foulée du succès des dernières mobilisations populaires, des actions de terrain en vue de maintenir la pression jusqu’à ce que le régime RHDP renonce à ce 4ème mandat anticonstitutionnel et consente à organiser des élections inclusives et démocratiques ».
Le parti présidé par l’ancien chef d’État Laurent Gbagbo refuse toute candidature d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025, qualifiant cette éventualité d’« anticonstitutionnelle ».
Il a par ailleurs réaffirmé que la candidature de Laurent Gbagbo à ce scrutin était « non négociable ».
Aussi, le Comité Central s’est félicité de la mobilisation enregistrée lors des récentes manifestations publiques, notamment la marche du 9 août et le meeting du 16 août à Yopougon, tout en saluant la mise en place du mouvement citoyen « Trop c’est Trop » présenté comme un cadre d’engagement populaire pour la démocratie.
Concernant le contexte politique et les droits humains, le PPA-CI a dénoncé l’arrestation de plusieurs de ses militants, qu’il qualifie de « détenus politiques », et a exprimé sa solidarité à leur égard. Il a également interpellé les autorités françaises et invité ses représentations à l’étranger à déposer des motions d’interpellation dans les chancelleries.
Le Comité Central a en outre décidé du report du premier Congrès ordinaire du parti, initialement prévu en octobre 2025, à une date ultérieure qui sera fixée après les élections législatives.
Le PPA-CI affirme suivre de près l’évolution du processus électoral et reste mobilisé pour la participation effective de son candidat, Laurent Gbagbo, conformément à une recommandation du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies relative à l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Fulbert Yao