En attendant l’ouverture officielle de la campagne commerciale du cacao pour la période 2025-2026, et l’annonce du prix par le gouvernement ivoirien, le groupe parlementaire du PDCI-RDA, comme il l’a fait pour les campagnes précédentes, a tenu à manifester ses attentes, le mardi 30 septembre.
Dans une déclaration signée par son Président Simon Doho, il a exigé que le prix soit conforme à l’application stricte de la règle légale des 60 % minimum du prix CAF.
Ci-dessous la déclaration du GP-PDCI.
« Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA, fidèle à sa mission de défense des intérêts des populations et particulièrement des planteurs ivoiriens, alerte l’opinion nationale et internationale, sur la grave spoliation dont sont victimes les producteurs de cacao en Côte d’Ivoire, à travers la fixation injuste et arbitraire du prix bord-champ pour la campagne principale 2025-2026.Le prix bord-champ actuel, fixé à 2 200 FCFA/kg, est en contradiction flagrante avec les réalités du marché international et les engagements du Gouvernement Ivoirien, pris au moment de la réforme de la filière café-cacao en 2012, à toujours payer aux producteurs, au moins 60% du prix CAF. En observant les préventes 2025 du Conseil Café-Cacao, qui devraient s’être conclues à des niveaux historiquement élevés, auxquels s’ajoute le Différentiel de Revenu Décent (DRD), le Groupe Parlementaire du PDCI-RDA estime qu’une application stricte de la règle légale des 60 % minimum, impose mécaniquement un prix producteur compris entre 2 800 et 3 300 FCFA/kg.Il estime que refuser de relever considérablement le prix bord-champ le 1er octobre prochain, c’est violer la loi, trahir les producteurs et hypothéquer la stabilité sociale et économique de notre pays.Le maintien d’un prix bord-champ artificiellement bas à 2 200FCFA/kg a conduit aux conséquences suivantes :L’appauvrissement accéléré des ménages ruraux ;La contrebande massive du cacao vers les pays voisins ;Le risque de désordre social et politique à un mois de l’élection présidentielle ;La perte de compétitivité et de qualité dans la production nationale.Nous savons que l’habitude du Gouvernement en période électorale est de relever le prix bord-champ en Octobre pour le baisser dès la prochaine campagne intermédiaire. Nous nous attendons donc à une augmentation systématique du prix bord-champ. Mais nous restons vigilants.Notre position est claire :Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA estime que le prix bord-champ du cacao pour la campagne principale 2025-2026, doit être fixé à un minimum de 3 200 FCFA/kg. Ce prix n’est ni une faveur électorale, ni une concession politique : il s’agit d’une obligation légale, économique et sociale.Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA exhorte le Gouvernement à se pencher avec bienveillance sur la question de la prolifération des prélèvements dans les filières agricoles (café-cacao, hévéa, palmier à huile, anacarde, etc.), pour permettre aux producteurs de gagner plus et de vivre mieux du fruit de leur travail.Par ailleurs, la mise en place du Collège des Producteurs s’achève dans le discrédit total : au lieu de donner la parole aux véritables producteurs, ce sont des représentants parachutés, déconnectés du terrain et sans légitimité, qui ont été imposés. Cette mascarade prive les producteurs de leur droit fondamental à une représentation authentique et trahit l’esprit même de la réforme de 2012 et de la concertation démocratique.Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA dénonce cette situation et réaffirme sa détermination à défendre jusqu’au bout, les droits et la dignité des planteurs. À travers cette bataille, c’est la souveraineté alimentaire, la justice sociale et la stabilité nationale qui sont en jeu.Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale restera saisi de ce dossier, comme de toute question touchant à la bonne marche de la Nation et au coût de la vie des Ivoiriens. Il appelle l’ensemble des citoyens à la vigilance et à la mobilisation »
Fulbert Yao avec Sercom